dimanche 5 septembre 2010

Papi est parti

Naissance et mort, seules les larmes les rapprochent.
 Papi est parti, je ne peux m'y résoudre, n'y l'évoquer ; seul un poème peut lui rendre hommage.

Je ne l'oublierai jamais

Hier une lumière s'est éteinte
Laissant dans la peine toute celles qui l'entouraient
Les larmes alors lui témoignent qu'ils sont impuissants
Qu'une vie s'est envolée, qu'ils ne peuvent pas la rattraper.

Hier une étoile s'est arrêtée de briller
Ne laissant d'elle que quelques souvenirs, une femme qui l'a aimé
Elle s'est retournée de toutes ces douleurs qui l'ont consumée
Peut-être avait-elle deviné la tristesse qui nous habite
Peut-être avait-elle lu l'amour dans nos yeux

Hier une personne chère nous a quittés
Mais au delà de la douleur, je dois savoir qu'elle repose en paix
Que plus aucun maux ne l'abattra là où il est
Pourtant dans les larmes que je fais couler
Je sais que mon grand-père, jamais je ne l'oublierai

L'auteur est inconnu mais pas la peine qu'il a éprouvée et que nous partageons également.

lundi 7 juin 2010

Idée de prépa en Instruction Civique (auteur inconnu)

INSTRUCTION MORALE et CIVIQUE(1)
Chapitre du programme concerné  : La politesse.
Intitulé de la séquence : Comment répondre à une provocation.
Séance n° 1 : Éconduire un importun de manière civile.
 
Contexte pédagogique :
Objectif : S’approprier un langage et un vocabulaire adaptés ; à un contexte, une situation et une personne donnés.
Compétence du socle commun (2) visée : être capable de s’exprimer dans un registre présidentiel.
 
Point de départ :
Proposer aux élèves d’imaginer la situation suivante :
"Lors d’une visite au salon de l’agriculture, un professeur prend un élève par le bras pour l’inviter à suivre le reste de la classe au lieu de lancer des invectives et des quolibets à un visiteur de petite taille, en visite officielle et occupé à comparer les louches et les cuillères qu’on lui tend. "Me touche pas tu me salis" lance l’élève en colère. "Alors casse-toi pauvre connard" rétorque gentiment le maître.
Déroulement de la séance :
1) Diviser la classe en deux groupes. L’un travaillera sur "Me touche pas tu me salis", l’autre sur "Alors casse-toi pauvre connard".
Consigne : dans la phrase qui vous est attribuée, relever à l’aide du tableau suivant les mots et expressions relevant des différents niveaux et registres de langage.
Langage présidentiel
Langage soutenu
Langage courant
Langage populaire
2) Inviter les élèves à proposer à l’oral leur classement. Ne pas manquer de faire remarquer que l’essentiel de la phrase n°1 se situe dans le niveau courant, voire populaire (comme l’indique la négation tronquée du "ne" dans "Me touche pas"), alors que l’essentiel de la phrase n°2 se situe résolument dans le niveau de langage présidentiel.
3) Les élèves seront ensuite invités à réfléchir sur deux expressions :
a. "Casse-toi". Il est intéressant de commencer par une recherche de synonymes dans le même registre : "Barre-toi", "Dégage", "Trisse", "Ripe ton cul"… Ce qui amène à faire constater par les élèves la richesse du registre présidentiel.
Il est tout à fait possible que, par esprit de provocation, un élève propose "Va t’en" ou pire encore, "Voudriez vous s’il vous plait cesser de m’importuner". On fera remarquer (en stigmatisant l’insolence, au passage) que l’expression "Va t’en" est beaucoup trop dure dans la bouche et donc très irrespectueuse. On entend presque "Satan !"
Quant à "Voudriez vous s’il vous plait cesser de m’importuner", on invitera les élèves à en mesurer le côté ampoulé et chichiteux qui traduit suffisamment le mépris d’une personne à l’encontre de son interlocuteur pour en conclure que ce genre de propos est à classer dans la catégorie "à éviter absolument en toutes circonstances".
b. "Pauvre connard". Il n’est pas utile de s’appesantir sur le vocable connard qui a déjà fait l’objet d’une étude approfondie, lorsque nous avons évoqué, en classe, la triste affaire de cet enseignant fou et indigne de sa profession, qui s’est laissé aller à une violence physique inouïe et inqualifiable, lorsque l’un de ses élèves l’a aimablement affublé de ce qualificatif.
On se contentera de rappeler que "connard" est un diminutif sympathique et doux du mot "con" qui vient du bas français "connil" lui-même dérivé du latin "coniglius" et signifiant "lapin". On voit par là toute la gentillesse et la douceur qu’il y a à qualifier son prochain de con, ou encore mieux de connard.
Avec les plus petits, il ne sera pas utile d’évoquer la triste utilisation déviée et déviante du mot "con", dans une connotation bassement sexuelle et qui plus est dégradante pour les lapins (Ce point sera d’ailleurs revu lors d’une séquence sur le respect du monde animal au cours de laquelle vous inviterez Brigitte Bardot à expliquer comment toute sa vie a tourné autour de ce mot, de ses débuts à l’écran à son amour des lapins aujourd’hui, en passant par sa période fourrure.)
Par contre, il convient de s’attarder sur le qualificatif "pauvre" précédant le mot "connard". D’abord pour faire remarquer que le terme qualificatif n’est ici pas approprié, puisque nous nous situons de manière intrinsèque dans le domaine de l’injure et de l’insulte.
Traiter quelqu’un de "pauvre" est d’une rare violence. Les pauvres sont en effet la lie de nos sociétés ultralibérales. Le pauvre est un être sans ambition, le contraire d’un battant. Bref c’est un looser et il est lui-même une injure à notre foi dans le capitalisme.
Autant traiter quelqu’un de "bon à rien", de "fainéant" ou encore de "parasite" !
En conséquence, il est primordial de faire remarquer aux élèves que, même si l’on peut comprendre qu’un mot puisse parfois nous échapper, sous le coup d’une juste colère par exemple, il convient de bannir le mot pauvre de notre vocabulaire comme on bannit le pauvre lui-même.
En conclusion, les élèves devront être amenés à dire que, dans la situation étudiée, il aurait mieux valu que le professeur s’en tienne à "Casse-toi connard" qui comme la séance l’aura bien mis en évidence reste dans un registre amical, sympathique, affectueux et respectueux. Au passage on aura donné par la même occasion une leçon d’humilité aux élèves en démontrant qu’un professeur n’est pas infaillible.
En résumé : "Casse-toi connard" est tout à fait du registre présidentiel et est sans aucun doute la meilleure façon d’éconduire poliment un importun.
Toutefois, il conviendra de faire remarquer aux élèves qu’il faut absolument s’abstenir de lancer "Casse-toi pauvre connard" au beau milieu du salon nautique et de la navigation de plaisance eu égard à l’étymologie du mot "connard". Le lapin étant banni du pont de tous les bateaux comme le pauvre de celui des yachts !
Prolongements possibles :
- En français : il semble indispensable d’étudier quelques formes emphatiques pouvant de manière intéressante enrichir et renforcer l’expression, comme :
"Casse-toi tu pues, connard dégénéré  !"
- En histoire : il serait utile d’étudier l’évolution positive du registre de langage présidentiel qui nous a fait passer en quelques décennies (à savoir de Charles De Gaulle à Nicolas Sarkozy) de veaux à lapins.
- En économie, on traitera le paradoxe suivant :
Comment envisager un bannissement rationnel et efficace des pauvres alors même que l’on en produit des quantités de plus en plus importantes ?
- En maths/sciences : Etudier les implications mathématiques et physiques d’une expression comme : "Y’a pas à tortiller du cul pour chier droit". Expression dans le droit fil de notre leçon de morale du jour et qui signifie que l’on a tout à gagner à être franc et direct.
- En anglais : proposer aux élèves de traduire "casse-toi connard". Cela donnera quelque chose comme : " Get the fuck out of my way you bastard ". Ce sera l’occasion de vérifier si la traduction permet de passer de la forme Présidentielle à la forme Royale, ce qui serait une bonne nouvelle tant pour Elisabeth que pour Ségolène.
Prochaine séance :
Le thème n’en est pas encore défini, il suffit à l’enseignant consciencieux, pour sa leçon quotidienne, de lire les journaux ou d’écouter la voix de son maître à la radio ou à la télé.


[1] Pour construire ses leçons, le maître pourra se référer avec profit aux excellents écrits de Saint Nicolas d’Arcos, qui est à Saint François d’Assise ce que le faux con est aux petits oiseaux.
[2] Ne pas confondre socle commun et piédestal ordinaire.

mercredi 2 juin 2010

Au secours, la bateau coule et c'est le capitaine qui perce la coque !

Rapport avec en tête de l'Education Nationale !

 Académies Ministère de l’éducation nationale 5 mai 2010Les leviers académiques identifiés -
Augmentation de la taille des classes:
• relèvement des seuils d’ouverture et de fermeture de classe
• regroupement des structures
• Réduction du besoin de remplacement:
• réduction du besoin de remplacement

• ouverture du vivier de remplacement
• Baisse de la scolarisation à 2 ans
• Sédentarisation des enseignants « hors la classe »
:
• enseignement spécialisé – RASED
• coordination/ animation pédagogique
• Augmentation du nombre d’élève par classe :
• relèvement des seuils d’ouverture et de fermeture de classe

• Evolution du réseau des établissements
• Réduction du volume des décharges non statutaires
• définir le volume et la nature des activités confortant  l’enseignement
• reconnaitre l’investissement dans ces activités uniquement en HS
• Optimisation du remplacement:
• réduction des pertes de potentiel
• amélioration du rendement des TZR



Voilà ,noir sur blanc, les projets futurs pour l'éducation. Tout ce que je viens d'écrire est en fait un copier-coller d'un rapport officiel du ministère de l"Education" pour la politique scolaire de 2011 à 2013.
Que faire ? Ramer jusqu'à la fin, calfeutrer à la main l'ouverture béante, chanter jusqu'au bout, abandonner le navire, assommer le capitaine, virer l'armateur, ...N'est-il pas déjà trop tard ?

dimanche 23 mai 2010

Une petite perle de court-métrage :

Promenade par chez nous !


A la recherche de sources, de chemins ombragés et de château accueillant ; c'était aujourd'hui une vraie journée de détente avec les filles (accompagnées par Ludivine).

Les photos par là ! http://picasaweb.google.fr/loloemie/Promenade2305avecLulu

dimanche 2 mai 2010

Du marrant et de l'étonnant

Avant d'attaquer une nouvelle semaine, voici 2 vidéos trouvées sur le Net.
Une première pub en lien avec la télé-réalité :



et une deuxième étonnante voire surréaliste, personnellement je la trouve émouvante (185 mélomanes devant leurs webcams nous prouvent qu'Internet peut permettre l'aboutissement de beaux projets collectifs)  :

vendredi 30 avril 2010

L'ordinateur rend fou !

Charmant jeune allemand ayant un léger problème technique avec son ordi,  :


Bon, je crois que je vais limiter un peu mon temps de PC  !

Un petit poème pour le détendre :
 Er stirbt langsam, die Reise nicht an, wer nicht liest, der nicht Musik machen, hören, wer in seinen Augen Gnade finden.Er stirbt langsam, der sein Selbstwertgefühl, die noch nie erlaubt sich zu helfen zerstört.Er stirbt langsam, der ein Sklave der Gewohnheit wird, wiederholen jeden Tag den gleichen Weg, eine, die sich nie ändert Wahrzeichen, nie ventures ändern die Farbe seiner Kleidung oder nie mit Fremden zu sprechen.Er stirbt langsam, die Leidenschaft und Wirbelwind von Emotionen, die das Licht in die Augen bringen und Reparatur von geschädigten Herzen vermeidet.Er stirbt langsam, die sich nicht ändert natürlich war er unglücklich, am Arbeitsplatz oder in der Liebe, die kein Risiko für die nicht ihren Träumen, die nicht einmal in seinem Leben die fundierte Beratung geflüchtet hat, zu erreichen .Live jetzt! Risk Sie sich noch heute! Agis sofort! Lassen Sie sich nicht langsam sterben! Haben Sie sich nicht nehmen, glücklich zu sein! "
Neruda

Pour ceux qui, comme moi, ne pratiquent pas la très belle langue de Goethe, Bach, Kant, Nietzsche et Goebbels (Heu,non pas celui là) ; une traduction en Français s'impose,je suis sûr que sa lecture ne ferait pas de mal à certains (je ne donnerai pas de nom, on est plus sous Vichy !).
 
 « Il meurt lentement celui qui ne voyage pas, celui qui ne lit pas, celui qui n’écoute pas de musique, celui qui ne sait trouver grâce à ses yeux.

Il meurt lentement celui qui détruit son amour-propre, celui qui ne se laisse jamais aider.

Il meurt lentement celui qui devient esclave de l’habitude, refaisant tous les jours les mêmes chemins, celui qui ne change jamais de repère, ne se risque jamais à changer la couleur de ses vêtements ou qui ne parle jamais à un inconnu.

Il meurt lentement celui qui évite la passion et son tourbillon d’émotions, celles qui redonnent la lumière dans les yeux et réparent les cœurs blessés.

Il meurt lentement celui qui ne change pas de cap lorsqu’il est malheureux au travail ou en amour, celui qui ne prend pas de risque pour réaliser ses rêves, celui qui, pas une seule fois dans sa vie n’a fuit les conseils sensés.

Vis maintenant ! Risque-toi aujourd’hui ! Agis tout de suite ! Ne te laisse pas mourir lentement ! Ne te prive pas d’être heureux ! »

Pablo Neruda

dimanche 25 avril 2010

A l'aventure !

Une journée de vacances à l'accro-lianes de Figeac.
Au programme : pont de singe, liane, filets, poutres et surtout tyroliennes.

1ère expérience pour Ilana qui se débrouille toute seule avec ses mousquetons !
La star en action.

L'acrobate en actionPapa accompagne Léa sur les parcours plus difficiles avant d'affronter la GRANDE tyrolienne..

lundi 12 avril 2010

Nouveau blog = projet de voyage

Après une période assez mouvementée, les vacances étant là et le concours d'Emie passé, je lance un autre blog consacré à notre prochain voyage : l'Islande !
Pour ceux qui veulent nous suivre, c'est par là =>***

dimanche 21 mars 2010

Nostalgie ?

Pour ceux qui ont oublié ce qu'était l'informatique il y 30 ans (et les progrès accomplis depuis).
http://vimeo.com/9602282
(Il faut cliquer sur pause et lecture à chaque décennie)

samedi 13 mars 2010

Sofia Paula est là !




Nous sommes heureux d'accueillir Sofia Paula qui vient de Colombie.
Elle va passer une petite semaine chez nous.On la promène un petit peu en espérant lui laisser un bon souvenir de son passage dans le Lot.

Les photos de samedi

dimanche 28 février 2010

Vidéo surprenante

Des beaux gosses qui friment, certes, mais ils sont quand même fort : http://vimeo.com/6495648

vendredi 26 février 2010

mercredi 24 février 2010

Lecture du mois


Après une longue liste de polar, je suis passé à autre chose (merci Sam) :

- LE CYGNE NOIR : La puissance de l'imprévisible


Quel est le point commun entre l’invention de la roue, Pompéi, le krach boursier de 1987, Harry Potter et Internet ? Ce livre révèle tout des Cygnes Noirs, ces événements aléatoires, hautement improbables, qui jalonnent notre vie : ils ont un impact énorme, sont presque impossibles à prévoir, et pourtant, a posteriori, nous essayons toujours de leur trouver une explication rationnelle. Dans cet ouvrage éclairant, plein d’esprit et d’impertinence, Taleb nous exhorte à ne pas tenir compte des propos des « experts », et nous montre comment cesser de tout prévoir ou comment tirer parti de l’incertitude. A découvrir.

Libano-américain, Nassim Nicholas Taleb est écrivain et philosophe des sciences du hasard. Depuis 2007, il est l’essayiste le plus lu et le plus traduit dans le monde. Ancien trader des marchés, Taleb se consacre aujourd’hui à l’écriture et enseigne les rapports entre l’épistémologie et les sciences de l’incertitude à l’Institut polytechnique de la New York University où il a reçu le titre prestigieux de distinguished professor. Best-seller traduit en vingt-cinq langues, son premier ouvrage, Le Hasard sauvage a paru aux Belles Lettres en 2005.

« Taleb a changé notre façon de penser l’incertitude. » Daniel Kahneman, prix Nobel.

De lui, on dit qu’il est le « penseur de l’incertitude ». C’est son dernier livre, « The Black Swan », autrement dit « le cygne noir », qui peut servir de clé de lecture à certains des événements spectaculaires qu’a connus la planète au cours des dernières années. Qu’est-ce qu’un « cygne noir » ? C’est, affirme Taleb, « tout ce qui nous paraît impossible si nous en croyons notre expérience limitée ». L’expression a du sens. Dans l’hémisphère nord, tous les cygnes sont blancs. A force de les observer, on pourrait conclure qu’il n’en existe pas d’une autre couleur. Et puis, un jour, on prend l’avion pour l’Australie et on découvre, interloqué, que, là-bas, les cygnes sont tous noirs…

Pour mieux préciser les choses, Nassim Nicholas Taleb estime que le « black swan » est un événement qui possède trois caractéristiques. En premier lieu, il s’agit « d’une observation aberrante », car rien, dans le passé, n’a laissé prévoir de façon convaincante et étayé sa possibilité. Qu’un trader lambda puisse faire perdre 5 milliards de dollars à la Société Générale n’a ainsi jamais fait partie des hypothèses plausibles au sein de cette banque qui a longtemps été perçue comme efficace en matière de contrôles internes.

En second lieu, cet événement inattendu a des considérations considérables. « Considérez le grain de poivre et mesurez la force de l’éternuement », dit un proverbe persan. Et c’est bien de cela qu’il s’agit. Jérôme Kerviel, par ses agissements supposés, a mis en branle une mécanique dont on ignore encore toutes les conséquences. Certes, la Société Générale semble décidée à se battre pour continuer à rester indépendante mais personne ne peut affirmer aujourd’hui qu’elle ne sera pas rachetée par l’une de ses concurrentes. Pire, qui peut exclure que d’autres fraudes ne seront pas découvertes dans les prochaines semaines et, de toutes les façons, qui peut affirmer à cent pour cent que la « Soc Gen » se relèvera de ce scandale ?

La troisième et dernière caractéristique est liée à la nature humaine et à notre besoin permanent de rationaliser et de donner de la cohérence au monde et aux événements qui nous entourent. Pour le philosophe, le « cygne noir » est aussi un événement vis-à-vis duquel nous « élaborons toujours après coup des explications qui le font paraître plus prévisible et moins aléatoire » qu’il n’était vraiment. En clair, c’est un événement dont nous cherchons coûte que coûte à gommer le caractère inattendu ou improbable.

Au lieu d’élaborer une pensée « probabiliste complexe », nous continuons à voir le monde à l’aune de la courbe de Gauss, c’est-à-dire, quelques rares extrêmes de part et d’autre et une cloche où se concentre la plus grosse moyenne. Or, justement, les « cygnes noirs » sont autant d’événements pour lesquels la courbe de Gauss n’est pas valable. L’occurrence de tremblements de terre, de tsunamis ou de crises financières ne peut se décrire qu’avec des modèles mathématiques plus compliqués que la courbe de Gauss.

En partant de ces constatations, Taleb propose un prolongement intéressant du concept de « cygne noir ». Pour lui, nous ignorons le monde tel qu’il est parce que nous pensons que, grosso modo, nous partageons tous le même quotidien. Or, la réalité, c’est que notre monde est de plus en plus régi par des éléments qui échappent à la courbe de Gauss et que le philosophe qualifie « d’Extremistan » ce qui, en employant une expression triviale, pourrait se résumer par « un monde de toujours plus et d’encore plus ».

La conclusion est plutôt positive : soyons ouverts au « différent » à l’improbable, à l’inconnu, à la surprise (donc au démenti et à la critique) et tirons profit des cygnes noirs. Cette conclusion optimiste me paraît typiquement américaine et illustre un des ressorts du dynamisme de ce pays ; la même expérience personnelle, professionnelle et de recherche en France aurait pu mener à un livre pessimiste et grinçant. D’ailleurs, Taleb aurait-il pu être universitaire chez nous et faire les recherches approfondies qui font la solidité de ce livre à la bibliographie impressionnante ?

(d’aprés les critiques de CLioweb et de http://www.bakchich.info/article2665.html)


- ALEXANDRE LE GRAND

Une des nombreuses biographie consacrées à ce personnage fascinant, facile à lire et intéressant bien que classique.

Présentation de l'éditeur
Quoique le concernant bien des mystères demeurent - son tombeau n'a jamais été retrouvé, ses écrits ont été perdus -, Alexandre III de Macédoine dit le Grand (356 - 323 av. J.-C.) reste un des plus fascinants héros de tous les temps. Roi de Macédoine à vingt ans, qui se lancera deux ans plus tard à la conquête d'un empire allant de la Grèce jusqu'à l'Inde, guerrier, certes, mais aussi administrateur et visionnaire, Alexandre le Grand était un homme au caractère contrasté qui, en élève du philosophe Aristote, pouvait se montrer d'une extrême clémence envers les vaincus, commue donner libre cours à sa colère et à sa cruauté. Rêvant d'une fusion entre l'Occident et l'Orient, d'un métissage entre les peuples, d'un brassage des cultures, des arts et des religions, on peut se demander quelle aurait été sa destinée s'il n'était mort. à trente-trois ans. à Babylone, vaincu par la malaria.
Biographie de l'auteur
Historien, romancier et critique littéraire, Joël Schmidt a publié une quarantaine d'ouvrages dont plusieurs consacrés au monde antique, entre autres : Dictionnaire de la mythologie grecque et romaine (Larousse, dernière édition : 2005), Vie et mort des esclaves dans la Rome antique (Albin Michel, ouvrage couronné par l'Académie française, dernière édition : 2003), Lutèce, Paris des origines à Clovis (Perrin, prix Gazes-Brasserie Lipp, ouvrage couronné par l'Académie française, 1987), Spartacus et la révolte des gladiateurs (Mercure de France, 1988), Sainte Geneviève et la fin de la Gaule romaine (Perrin, 1989), Le Royaume wisigoth de Toulouse (Perrin, dernière édition, coll. Tempus, 2008), Les Gaulois contre les Romains, la guerre de 1000 ans (Perrin, 2004) et, dans la collection Folio Biographies, chez Gallimard, Jules César (2005), Cléopâtre (2008). Joël Schmidt est membre du comité de lecture d'une importante maison d'édition parisienne et d'une douzaine de jurys de prix littéraires. Il a reçu, en 2004, la médaille de vermeil de l'Académie française pour l'ensemble de son oeuvre.

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