dimanche 28 février 2010

Vidéo surprenante

Des beaux gosses qui friment, certes, mais ils sont quand même fort : http://vimeo.com/6495648

vendredi 26 février 2010

mercredi 24 février 2010

Lecture du mois


Après une longue liste de polar, je suis passé à autre chose (merci Sam) :

- LE CYGNE NOIR : La puissance de l'imprévisible


Quel est le point commun entre l’invention de la roue, Pompéi, le krach boursier de 1987, Harry Potter et Internet ? Ce livre révèle tout des Cygnes Noirs, ces événements aléatoires, hautement improbables, qui jalonnent notre vie : ils ont un impact énorme, sont presque impossibles à prévoir, et pourtant, a posteriori, nous essayons toujours de leur trouver une explication rationnelle. Dans cet ouvrage éclairant, plein d’esprit et d’impertinence, Taleb nous exhorte à ne pas tenir compte des propos des « experts », et nous montre comment cesser de tout prévoir ou comment tirer parti de l’incertitude. A découvrir.

Libano-américain, Nassim Nicholas Taleb est écrivain et philosophe des sciences du hasard. Depuis 2007, il est l’essayiste le plus lu et le plus traduit dans le monde. Ancien trader des marchés, Taleb se consacre aujourd’hui à l’écriture et enseigne les rapports entre l’épistémologie et les sciences de l’incertitude à l’Institut polytechnique de la New York University où il a reçu le titre prestigieux de distinguished professor. Best-seller traduit en vingt-cinq langues, son premier ouvrage, Le Hasard sauvage a paru aux Belles Lettres en 2005.

« Taleb a changé notre façon de penser l’incertitude. » Daniel Kahneman, prix Nobel.

De lui, on dit qu’il est le « penseur de l’incertitude ». C’est son dernier livre, « The Black Swan », autrement dit « le cygne noir », qui peut servir de clé de lecture à certains des événements spectaculaires qu’a connus la planète au cours des dernières années. Qu’est-ce qu’un « cygne noir » ? C’est, affirme Taleb, « tout ce qui nous paraît impossible si nous en croyons notre expérience limitée ». L’expression a du sens. Dans l’hémisphère nord, tous les cygnes sont blancs. A force de les observer, on pourrait conclure qu’il n’en existe pas d’une autre couleur. Et puis, un jour, on prend l’avion pour l’Australie et on découvre, interloqué, que, là-bas, les cygnes sont tous noirs…

Pour mieux préciser les choses, Nassim Nicholas Taleb estime que le « black swan » est un événement qui possède trois caractéristiques. En premier lieu, il s’agit « d’une observation aberrante », car rien, dans le passé, n’a laissé prévoir de façon convaincante et étayé sa possibilité. Qu’un trader lambda puisse faire perdre 5 milliards de dollars à la Société Générale n’a ainsi jamais fait partie des hypothèses plausibles au sein de cette banque qui a longtemps été perçue comme efficace en matière de contrôles internes.

En second lieu, cet événement inattendu a des considérations considérables. « Considérez le grain de poivre et mesurez la force de l’éternuement », dit un proverbe persan. Et c’est bien de cela qu’il s’agit. Jérôme Kerviel, par ses agissements supposés, a mis en branle une mécanique dont on ignore encore toutes les conséquences. Certes, la Société Générale semble décidée à se battre pour continuer à rester indépendante mais personne ne peut affirmer aujourd’hui qu’elle ne sera pas rachetée par l’une de ses concurrentes. Pire, qui peut exclure que d’autres fraudes ne seront pas découvertes dans les prochaines semaines et, de toutes les façons, qui peut affirmer à cent pour cent que la « Soc Gen » se relèvera de ce scandale ?

La troisième et dernière caractéristique est liée à la nature humaine et à notre besoin permanent de rationaliser et de donner de la cohérence au monde et aux événements qui nous entourent. Pour le philosophe, le « cygne noir » est aussi un événement vis-à-vis duquel nous « élaborons toujours après coup des explications qui le font paraître plus prévisible et moins aléatoire » qu’il n’était vraiment. En clair, c’est un événement dont nous cherchons coûte que coûte à gommer le caractère inattendu ou improbable.

Au lieu d’élaborer une pensée « probabiliste complexe », nous continuons à voir le monde à l’aune de la courbe de Gauss, c’est-à-dire, quelques rares extrêmes de part et d’autre et une cloche où se concentre la plus grosse moyenne. Or, justement, les « cygnes noirs » sont autant d’événements pour lesquels la courbe de Gauss n’est pas valable. L’occurrence de tremblements de terre, de tsunamis ou de crises financières ne peut se décrire qu’avec des modèles mathématiques plus compliqués que la courbe de Gauss.

En partant de ces constatations, Taleb propose un prolongement intéressant du concept de « cygne noir ». Pour lui, nous ignorons le monde tel qu’il est parce que nous pensons que, grosso modo, nous partageons tous le même quotidien. Or, la réalité, c’est que notre monde est de plus en plus régi par des éléments qui échappent à la courbe de Gauss et que le philosophe qualifie « d’Extremistan » ce qui, en employant une expression triviale, pourrait se résumer par « un monde de toujours plus et d’encore plus ».

La conclusion est plutôt positive : soyons ouverts au « différent » à l’improbable, à l’inconnu, à la surprise (donc au démenti et à la critique) et tirons profit des cygnes noirs. Cette conclusion optimiste me paraît typiquement américaine et illustre un des ressorts du dynamisme de ce pays ; la même expérience personnelle, professionnelle et de recherche en France aurait pu mener à un livre pessimiste et grinçant. D’ailleurs, Taleb aurait-il pu être universitaire chez nous et faire les recherches approfondies qui font la solidité de ce livre à la bibliographie impressionnante ?

(d’aprés les critiques de CLioweb et de http://www.bakchich.info/article2665.html)


- ALEXANDRE LE GRAND

Une des nombreuses biographie consacrées à ce personnage fascinant, facile à lire et intéressant bien que classique.

Présentation de l'éditeur
Quoique le concernant bien des mystères demeurent - son tombeau n'a jamais été retrouvé, ses écrits ont été perdus -, Alexandre III de Macédoine dit le Grand (356 - 323 av. J.-C.) reste un des plus fascinants héros de tous les temps. Roi de Macédoine à vingt ans, qui se lancera deux ans plus tard à la conquête d'un empire allant de la Grèce jusqu'à l'Inde, guerrier, certes, mais aussi administrateur et visionnaire, Alexandre le Grand était un homme au caractère contrasté qui, en élève du philosophe Aristote, pouvait se montrer d'une extrême clémence envers les vaincus, commue donner libre cours à sa colère et à sa cruauté. Rêvant d'une fusion entre l'Occident et l'Orient, d'un métissage entre les peuples, d'un brassage des cultures, des arts et des religions, on peut se demander quelle aurait été sa destinée s'il n'était mort. à trente-trois ans. à Babylone, vaincu par la malaria.
Biographie de l'auteur
Historien, romancier et critique littéraire, Joël Schmidt a publié une quarantaine d'ouvrages dont plusieurs consacrés au monde antique, entre autres : Dictionnaire de la mythologie grecque et romaine (Larousse, dernière édition : 2005), Vie et mort des esclaves dans la Rome antique (Albin Michel, ouvrage couronné par l'Académie française, dernière édition : 2003), Lutèce, Paris des origines à Clovis (Perrin, prix Gazes-Brasserie Lipp, ouvrage couronné par l'Académie française, 1987), Spartacus et la révolte des gladiateurs (Mercure de France, 1988), Sainte Geneviève et la fin de la Gaule romaine (Perrin, 1989), Le Royaume wisigoth de Toulouse (Perrin, dernière édition, coll. Tempus, 2008), Les Gaulois contre les Romains, la guerre de 1000 ans (Perrin, 2004) et, dans la collection Folio Biographies, chez Gallimard, Jules César (2005), Cléopâtre (2008). Joël Schmidt est membre du comité de lecture d'une importante maison d'édition parisienne et d'une douzaine de jurys de prix littéraires. Il a reçu, en 2004, la médaille de vermeil de l'Académie française pour l'ensemble de son oeuvre.

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