samedi 26 janvier 2008
Suite de mon petit délire sur les jeux de stratégie
M'étant levé ce matin samedi à 6h30 (merci Ilana), j'ai donc un peu de temps pour parler d'une de mes passions (mes filles et ma femme restant les principales bien évidemment, je prends mes précaution au cas où l'une d'elle lirait ceci).
*Niveau stratégique
Les unités sont typiquement de la taille d'une division, d'un corps ou d'une armée et sont basées sur leur force brute en effectifs et matériels. La production économique et la diplomatie entrent en jeu. Typiquement toutes les branches sont représentées (air, terre, mer) et parfois toutes les forces d'une nation. Elles couvrent des guerres complètes ou de longues campagnes.
L’aspect politique (dernier échelon de la stratégie) est donc pris en compte.
Intérêt et gestion supérieurs à la moyenne mais moins « fun » comme disent les plus jeunes que moi. L’action à l’écran est quasi inexistante. Les graphismes sont souvent de piètre qualité ce qui est un détail puisque ces jeux se composent principalement d’une carte géographique et de multiples tableaux de gestion. La star incontestée du genre est Civilization, un jeu joué par des millions de personnes à travers le monde (je connais même une personnage de roman qui y joue dans le célèbre "Fourmi" de Werber ) mais j’y reviendrai plus loin.
*Niveau opérationnel
Les unités sont d'une taille variant d'un bataillon à une brigade et les facteurs opérationnels sont pris en compte (résistance à l'usure, graduation des efforts, capacité de manœuvre, etc). La manœuvre d'ensemble (ou plan), la vision générale de la situation et l'usage des réserves sont les facteurs les plus importants. Ces simulations sont souvent basées sur une seule branche des forces armées, les autres étant représentées sous forme abstraite. Elles couvrent une seule campagne ou une seule bataille de dimensions stratégiques (ou « hors de la vue »). Les batailles sont effectuées de façon séquentielle sans réelle influence sur le déroulement global.
*Niveau tactique
Les unités vont d'un simple véhicule à une escouade (« squad » en anglais) ou une compagnie et sont basées sur le type et la portée de leurs armes. Pratiquement toujours basées sur une seule branche de l'armée (souvent de terre, l’aviation étant gérée de façon plus indirecte : reconnaissance ou bombardement sur zone) les autres étant totalement abstraites. Elles couvrent une seule bataille ou une partie d'une grande bataille.
*Niveau embuscade ou sub-tactique
Les unités représentent chacune un soldat. On prend en compte l'état de santé et les munitions de chaque unité. Elles couvrent de petites escarmouches.
Ce genre de jeu était fréquent il y a quelques années mais se fait rare.
C’était le principe de Age of Empires 1er du nom, la référence à cette échelle là, même si contrôler toutes les unités de façon individuelle s’est vite révéler plus pénible qu’amusant, la micro gestion prenant le pas
Sur les autres aspects du jeu ,ça ne m’a pas empêché de jouer de nombreuses heures avec sa suite dont la réalisation était exceptionnelle (ah, les premiers sièges de villes et les premiers trébuchets du jeu vidéo).
Ces différents niveaux n’étant pas toujours aussi cloisonnés et parfois difficile à délimiter, on a classé les jeux plutôt par rapport à leur interface d’action. Il existait auparavant deux grandes catégories de jeux de stratégie :
Les jeux de stratégie en temps réel (STR)
Ce sont les jeux les plus nombreux et les plus facile à jouer ; l’immersion est immédiate et l’action passe souvent au premier plan.
Le premier vrai jeu du genre fut « Guadalcanal » sur Amstrad CPC 6128 (snif, je verse une larme au souvenir de mon 1er PC dont certains éléments doivent occuper encore un peu de place à Lacapelle) ; il s'agissait d'une bataille aéronavale avec brouillard de guerre et temps pouvant être accéléré ou ralenti à volonté. Le second fut « l'art de la guerre » sur Atari, et Amiga tiré du livre de Sun Tzu (grand stratège Chinois dont les écrits ont inspiré de nombreux militaires).
Le genre évolua grandement avec Dune II, précurseur de tous les jeux de stratégie actuels et adapté du livre éponyme de Frank Herbert (livre qui mélange subtilement sciences-fiction et néo-philosophie, terme que j’invente mais qui me semble adapté à ce que j’ai lu dans l’œuvre complète de Herbert qui à accompagné mes années de fac). Puis, suivirent les classiques comme Command & Conquer, dérivé en de nombreuses suites, comme Tiberium Sun, Alerte Rouge, Alerte Rouge 2, Command and Conquer et Generals .
Dans le même style, et ayant fait évoluer le genre, les célèbres Warcraft I, II et III ainsi que StarCraft ont introduit le jeu de stratégie sur Internet. Un classique du nom de Total Annihilation fut le premier jeu exploitant les effets de 3D (du moins si l'on considère Castle Wolfenstein comme un jeu d'action et non de stratégie). Enfin sont apparus également des jeux plus orienté vers la gestion économique comme Age of Empires.
Lisez les noms en gras et vous connaitrez les responsables premiers de mon addiction première à ce genre de jeu. Malgré quelques périodes de sevrages, je finis toujours par rechuté (non, l’alcool, la cocaïne et le cannabis ne sont pas les seules drogues).
Emie, c’est pas ma faute, c’est à cause d’eux !
À partir de 2001, les jeux de stratégie s'orientent vers la 3D pure, permettant de gérer plus facilement les combats dans les reliefs, et permettant ainsi un peu plus de réalisme. On y inclut également parfois des séquences vidéo. Des fanatiques du genre peuvent leur préférer les homologues en 2D du style Starcraft (oh, oui, encore, encore)plus économe en ressources (et par là même plus rapide) que les jeux plus récents. En terme de rapidité de jeu, il existe maintenant Warhammer 40'000: Dawn of War, qui aura bien révolutionné le genre avec son gameplay unique, et la possibilité de sortir ses troupes extrêmement vite.
Le jeu qui transcende ces possibilités est maintenant Company of héroes que je conseille à tous.
Le seul défaut de ces jeux est que bien souvent l’IA est trop faible et seul des parties en niveau difficile permettent réellement de développer des tactiques dignes de ce nom. Au niveau normal, une bonne gestion et un peu de prudence suffisent à l’emporter ce qui à terme nuit à l’intérêt du jeu.
Les jeux de stratégie au tour par tour
Ces jeux diffèrent des traditionnels jeux vidéo de stratégie en temps réel car ils sont le plus souvent basés sur un système de tour par tour avec parfois une limite de temps pour garder un rythme.
Chaque tour est divisé en actions à réaliser dans un ordre précis, qui varient selon la règle choisie. Le hasard (des dés par exemple pour les jeux sur plateaux) est utilisé pour introduire le côté aléatoire du front. Si on sait par exemple qu'un engagement antichar sur douze conduit à la destruction du blindé, on lance une toupie ou un dé dodécaédrique (il m'en reste un de mes années fac) et on modifie l'état du plateau conformément au résultat.
De l'avis des états-majors qui les pratiquent dans les écoles, habitués à travailler sur des maquettes, des tableaux muraux ou des écrans lors des vraies guerres, la simulation est si réaliste qu'on peine à voir des différences avec une guerre réelle hormis deux éléments :
* la presse de votre pays ne vous embête pas quand vous envoyez par erreur vos troupes au massacre
* gagner de façon répétée au Kriegspiel ne rapporte pas de décorations.
Sur ordinateur, ce sont les jeux conçus par Sid Meier qui ont apporté au domaine une dimension didactique allant bien au-delà du simple Kriegspiel. En effet, l'objectif dans Civilization et de ses différentes suites est de bâtir un véritable empire, de l'âge de pierre jusqu'à nos jours, et par la diplomatie, la technologie ou la guerre (ou un mélange des trois), de devenir la civilisation majeure dans le futur ainsi que le pays ayant le plus grand rayonnement culturel de la planète par ses merveilles du monde. Un rappel que selon le mot de Clemenceau La guerre est une chose trop sérieuse pour être laissée à des militaires.
3 exemples de jeu au tour par tour mais à des échelles différentes (du niveau stratégique et opérationnel pour les 2 premiers à un niveau purement tactique pour le 3ème)
* Europa Universalis
* Birth of America (BoA) sur la Guerre de Sept Ans dans le nouveau monde et sur la Guerre d'indépendance américaine
* Steel Panthers (tactique, 2ème Guerre mondiale)
Mon avis sur tout ça :
Un débat sépare anciens et nouveaux joueurs sur micro (les anciens venant des wargames sur cartes ou en jeu de société). Les anciens aiment l'analyse et la profondeur de simulation offerts par l'informatique. Ils préfèreront donc des jeux au tour par tour. Les nouveaux recherchent dans les jeux vidéo la dynamique de jeu et les effets graphiques proposés. Les jeux en temps réel retiendront plus leur attention. Enfin ça, c’est théorique. Je m’explique ; personnellement j’ai principalement joué dans un premier temps à des STR pour le côté plus fun et plus immersif à première vue. Cependant, on ressent vite un manque au niveau de ce genre de simulation, l’envie de gérer plus d’éléments du jeu rend ce dernier parfois frustrant. C’était donc ça, je devais passer au niveau supérieur et revenir à des jeux comme le célèbre et grandiose Civilization. Oui mais les jeux au tour par tour m’ont toujours un peu trop rappelé les jeux de société classique (à toi de jouer, à moi, …). Et puis une carte statique et des tableaux, ça ne fait pas très ludique (du moins au premier abord).
Un dieu pour les joueurs existe peut-être, il a apporté la bonne parole jusqu’aux oreilles attentives d’un studio de programmation : Creative Assembly (travaillant pour Activision puis pour Sega).
La série la plus détestée des épouses délaissées (pardon à ma bien-aimée) était née : Total War.
Derrière le titre agressif se cache une merveille ludique qui transcende l’univers stratégique en alliant le meilleur du STR avec des campagnes au tour par tour (avec des phrases pareilles, je devrais contacter Sega pour voir s’ils ne voudraient pas me rétribuer pour la pub que je suis en train de leur faire).
Après avoir considéré pendant longtemps des grands classiques comme Civilization ou la série Age of Empires comme les maîtres du genre, je ne reconnais maintenant ce statut qu’à celui qui a su cumuler l’intérêt des deux genres : Rome Total War (Shogun le précédent était trop faible techniquement parlant, Médieval Total War 2 apporte lui principalement une qualité graphique et une ergonomie supérieure mais ne change guère le principe si ce n’est une meilleure prise en compte de la religion).
Je ne vais pas faire une analyse complète de ces jeux vous en trouverez plein sur le Net. Sachez seulement qu’ils fonctionnent selon ce principe :
-Une immense campagne sur carte stratégique =>gestion au tour par tour politique, urbaine, militaire, économique, religieuse … mais tout ça à un niveau d’accessibilité qui le destine à des non initiés)
-plus un changement d’échelle et un passage au STR à chaque confrontation armée =>rencontre de 2 armées, siège de ville, assaut de fort,…on gère alors chaque unité de combat (quelques milliers tout de même regroupées en une vingtaine de groupe).
Bref deux jeux en un, la profondeur de l’un, l’action et le rythme de l’autre. L’envie de connaître rapidement les conséquences stratégiques de ses actions tactiques (ou parfois le contraire). Seul un célibataire sans enfants peut en exploiter pleinement ces jeux dont les possibilités sont infinies d’autant plus que de nombreux passionnés ont conçus des programmes de modifications (MOD) pour rendre ces jeux plus proche historiquement de la vérité (meilleur rendu graphique, carte étendue historique, gestion amélioré, …). De nombreux forums sur le Net permettent de dégoter son bonheur même si la langue de Shakespeare est souvent nécessaire(hélas pour moi, je ne crois pas que demander à Emie de me traduire ce genre de truc soit une bonne idée).
Voici quelques (euphémisme) jeux plus ou moins stratégiques que j’ai terminé :
Act of war
Age of empire
Age of empire 2 : Age of King
Age of Mythology
Civilization
Command&Conquer
Command&conquer general
Compagny Of Heroes
Cossacks European wars
Dark Project
Dark Reign
Dark Reign 2
Empire Earth
Ground Control
Ground Control 2
Warcraft 3
Warcraft II
Warcraft3:FrozenThrone
Warlords Battle Cry
Warlords Battle Cry 2
Hidden&Dangerous
Homeworld
Homeworld 2
Homeworld Cataclysm
La bataille pour la terre du milieu
Lords of Everquest
Myth
Myth 3
Operation Flashpoint
Opposing Force
ORB
Rainbow 6 coverts ops
Rainbow6 Rogue Spear Black Thorn
Red Hammer (Op°Flashpoint)
Resistance (Op°Flashoint)
Starcraft
Warcraft
Medieval total war 2
Rome Total War
Alexander RTW
Plus quelques uns que je n’ai pas fini (on ne va pas se forcer non plus !)
Close Combat (tactique, IInde Guerre mondiale)
Battle Zone
Caesar
Caesar2
Close Combat 2&3
Earth 2150
Heroes ofM&M 4
ImpossibleCreatures
Settlers 4
Settlers IV
Seven Kingdom
Starmageddon
Sudden Strike
Total Anihilation
Prochaine étape dans mon voyage vidéo-ludique (mes prochaines cibles) :
Supreme commander
AOW High Treason
Codename panzer phase one+two
CommandConquer3
Compagny Of Heroes:Opposing front
Dark Crusade (warhammer 40k) si StAl
medieval total war kingdom
Bon je m’arrête là, je doute que nombreux soient ceux qui ont lu jusqu’au bout mais ce n’est pas grave, j’avais envie d’écrire sur ce sujet afin d’analyser moi-même mes habitudes de jeu (le résultat de cette analyse je le garde pour moi). Si quelqu’un veut échanger à ce sujet, qu’il n’hésite pas. Quant à Emie, si tu tombes sur ça, tu vois que je ne fais pas que jouer sur l’ordi, il m’arrive aussi de parler de jeux sur l’ordi !
(Bisous)
Au revoir à tous les joueurs.
Et bonnes continuations à tous ceux qui pensent comme moi qu’une vie sans jeu n’est pas complète (tout comme une vie sans amour, sans enfant, sans sport, …..mais c’est pas le sujet ici).
NON LE JEU N’EST PAS RÉSERVÉE A L’ENFANCE !
(le sujet, celui du jeu, est plus sérieux qu'il n'y paraît ; une réflexion presque philosophique est même souhaitable mais on en parlera une autre fois).
PS : Vous avez remarqué, j'adore les parenthèses (amis psy, signicatif ou non ?)
PPS : Désolé pour les fautes, c'est pas très professionnel de la part d'un enseignant mais j'ai horreur de relire sur un écran !
mercredi 23 janvier 2008
Message de Léa
je m'appelle Léa, j'habite à Cadrieu et j'ai une petite sœur .
Aujourd'hui, ma sœur est restée à la maison parce qu'elle est malade, elle a la varicelle. Papi et mamie sont venus la garder.
A bientôt.
lundi 21 janvier 2008
La stratégie et les jeux vidéo vus par un joueur ayant suivi l'évolution
- le niveau stratégique, ou plus couramment aujourd'hui politico-militaire, au plus haut niveau de l'État, dans un dialogue itératif entre responsables politiques, diplomatiques et militaires ;
- le niveau opérationnel, entre le haut-commandement militaire et le commandant d'un théâtre d'opération
- le niveau tactique, qui est celui, local, du commandant d'unité engagé dans une action particulière.
2-Jeu de stratégie
-Il a vraiment rien à foutre pour écrire des trucs pareils. (Quels fainéants ces fonctionnaires !)
- Pourquoi il nous fait perdre notre temps à lire ces conneries alors que j'ai La Star Ac qui passe à la télé!
- Bon, c'est pas tout ça mais j'ai un article dans le Monde à lire !
jeudi 17 janvier 2008
Notre président et Carla vus par Anne Roumanoff
La romance Sarkozy-Bruni a inspiré un sketch dont vous trouverez la vidéo à l'adresse :
http://www.20min.ch/ro/entertainment/people/story/12017555#wichtig
Je le trouve sympa, enfin quelqu'un qui ose en rire !
Rome Total War ou comment se prendre pour César (ou Marc Antoine ou Lépine ou Alexandre, ...)

Vous avez un très grand choix d'unités à votre disposition comme les chars de guerres, les légionnaires, les nombreux types d'archers, cavaleries, éléphants de guerre ou encore les chiens de combat Romains ! Le choix n'est pas un problème ne vous inquiétez pas ! Gérez votre empire en gérant les taxes, les constructions (évolutives !), agrandissez votre territoire en assiégeant les fortifications ennemies, écrasez leurs armées puis choisissez du sort de la population... Envoyez des espions, assassins, diplomates à l'encontre des autres factions. Tout cela sur une carte de campagne entièrement en 3D ! Voyez les routes, forêts, océans en temps réel selon la saison !
Combattez avec vos armées pour ainsi avoir sous les yeux plus de 10 000 hommes combattants simultanément sur un champs de bataille temps réel, tirez avantage de la nature... Vous avez un nombre de choix presque illimité pour arriver à vos fins ! Un très grand nombre de constructions possible tout comme les unités ! De beaux graphismes qui commencent à dater maintenant mais toujours aussi surprenants ! Vous voyez sur le champs de bataille vos unités se gratter, tousser, ou encore provoquer l'ennemi ! Faites évoluer vos généraux en les faisant combattre, où bien laissez les dans l'oublie et ils seront de vrais alcooliques, déjantés en tout genres ! Chaque partie est uniques et les choix qui vous sont proposés sont dantesques !
J'ai pleinement adhérer à ce concept de jeu.
Si vous rêvez de devenir un grand général comme Hannibal ou encore Jules Cesar, prenez Rome : Total War, vous ne serez sûrement pas dégoûté du voyage ! Un très bon jeu sur l'Antiquité qui a encore de beaux jours devant lui. Un jeu à ne pas tester mais à avoir absolument !
Pour les hommes mariés, une dérogation est possible, l'interaction avec la vie de couple étant néfaste !
Pour les curieux qui aiment voyager dans le temps et l'espace !
lundi 14 janvier 2008
Astuce sympa pour profiter à fond d'Internet et de ses capacités de stockage !
A priori, vous disposez tous d’un espace de stockage accessible via FTP, votre fournisseur d’accès Internet (FAI) vous en alloue un pour vos pages personnelles. Faites attention cependant aux conditions d’utilisation, certains FAI un peu chiches interdisant ce type d’usage. Vous pouvez toujours en ouvrir un en cinq minutes sur un site comme www.multimania.lycos.fr. Pas énorme avec ses 50 mégaoctets, mais suffisant pour la démo. C’est parti ! Ouvrez les Favoris réseau de Windows (Démarrer, Favoris réseau). À gauche, sous Gestion du réseau, cliquez sur Ajouter un favori réseau. Premier écran de l’assistant, cliquez sur Suivant. Ensuite, laissez sélectionné “Choisissez un autre emplacement réseau”, puis cliquez sur Suivant. Entrez l’adresse FTP de votre compte, de type ftp://ftp.membres.lycos.fr. Pour le mot de passe, nous verrons plus loin. Mais sachez aussi que vous pouvez taper directement dans la barre d’adresses de votre navigateur ftp://nomutilisateur:motdepasse@ftp.membres.lycos.fr pour accéder à votre espace de stockage. Cliquez sur Suivant. Au besoin, renommez ce Favori réseau. Cliquez sur Suivant et enfin sur Terminer. Votre nouveau Favori apparaît tout de suite en haut des Favoris réseau. Double-cliquez dessus. La boîte “Ouvrir une session en tant que…” devrait apparaître avec votre nom d’utilisateur prérempli (Fichier, Se connecter en tant que…). Indiquez votre mot de passe FTP. Vous accédez ainsi à votre espace de stockage directement dans Windows XP, avec pour le moment une seule page : Index.html. Vous pouvez dès à présent créer un ou plusieurs dossiers (clic droit, Nouveau, Dossier) et y faire glisser vos fichiers. Un intérêt ? Vous pourrez ainsi avoir accès à vos documents depuis plusieurs ordinateurs sans avoir à créer de réseau entre eux, juste en utilisant ce biais. Dernière astuce et non des moindres : avec Office, notamment avec Word, si vous essayez d’enregistrer un document directement dans votre espace de stockage, ça coince. Le truc consiste alors à faire glisser un premier fichier .doc dans votre espace de stockage puis à double-cliquer dessus pour lancer Word. Cela fait, enregistrez votre document à nouveau dans votre espace de stockage. Vous devriez maintenant pouvoir travailler et enregistrer directement dans Word. À vous de jouer !
Il est également possible d'utiliser le service Gmail (j'ai un compte qui fonctionne très bien) mais la gestion en est beaucoup plus lourde (mais plus simple).
jeudi 10 janvier 2008
Pour ceux qui se sentent vieux !
A méditer !
Être jeune
La jeunesse n'est pas seulement une période de la vie ;
elle est un état d'esprit,
un effet de la volonté,
une qualité de l'imagination,
une intensité émotive,
une victoire du courage sur la timidité,
du goût de l'aventure sur l'amour du confort.
On ne devient pas vieux pour avoir vécu un certain nombre d'années :
on devient vieux parce qu'on a déserté son idéal.
Les années rident la peau ; renoncer à son idéal ride l'âme.
Les préoccupations, les doutes, les craintes et les désespoirs
sont les ennemis qui, lentement, nous font pencher vers la terre
et devenir poussière avant la mort.
Jeune est celui qui s'étonne et s'émerveille.
Il demande, comme l'enfant insatiable : et après ?
Il défie les événements et trouve de la joie au jeu de la vie.
Vous êtes aussi jeune que votre foi. Aussi vieux que votre doute.
Aussi jeune que votre confiance en vous-même.
Aussi jeune que votre espoir. Aussi vieux que votre abattement.
Vous resterez jeune tant que vous resterez réceptif.
Réceptif à ce qui est beau, bon et grand.
Réceptif aux messages de la nature, de l'homme et de l'infini.
Si, un jour, votre cœur allait être mordu par le pessimisme
et rongé par le cynisme,
puisse Dieu avoir pitié de votre âme de vieillard.
Attribué la plupart du temps au général Mac Arthur (il l'a récité dans un discours pour servir ses propos, propagande ?), je préfère le rendre à son écrivain d'origine Samuel Ullman, dont les arrières-pensées étaient probablement moins militaires !
Histoire de la Grèce ancienne
-40 00 Premières traces d'occupation en Grèce.
-6 500 Début du Néolithique dans la région (jusqu'en - 3 700).
-3 200 Début du Chalcolithique (jusqu'en -2 700).
-2 700 Début de l'âge du Bronze (jusqu'en -1 100).
PROTOHISTOIRE
-2 600 Début de la civilisation Minoenne en Crète.
-2 000 Installation des premiers Hellènes en Grèce.
-1 900 Apparition des premiers palais en Crète ; période paléopalatiale (jusqu'en -1 600).
-1 650 Installation des Acchéens, début de la civilisation mycénienne.
-1 600 Période néopalatiale (jusqu'en -1 400).
-1 450 Destruction de nombreux palais Crétois.
-1 250 Guerre de Troie.
-1 200 Début de l'invasion dorienne entraînant une crise de la civilisation mycénienne. -1 100 Fin de la civilisation mycénienne.
-1 050 Début du peuplement grec des côtes de l'Asie mineure et des îles voisines.
-814 Création de Carthage par les Phéniciens.
ANTIQUITÉ
-776 Fondation des Jeux Olympiques.
-750 Adoption de l'Alphabet phénicien par les Grecs.
-740 Fondation d'une colonie grecque à Cumes (Italie).
-740 Guerre lélantine.
-737 Première guerre de Sparte contre la Messénie (jusqu'en -716).
-733 Fondation d'une colonie grecque à Syracuse (Sicile).
-700 Colonisation de la Chalcidique par les Grecs.
-695 Les Cimériens dévatent la Phrygie.
-683 Chute de la monarchie à Athènes & début de la liste de Archontes.
-670 Orthagoras, tyran de Sicyone.
-669 Victoire d'Argos contre Sparte àHysiai.
-668 Seconde guerre de Sparte contre la Messénie (jusqu'en -654).
-667 Fondation de Byzance par les Mégariens.
-664 Défaite navale de Corinthe face aux Corcyréens.
-657 Cypsélos tyran de Corinthe (jusqu'en -627).
-632 Conspiration de de Cylon à Athènes.
-627 Périande succède à Cypsélos à la tête de Corinthe (jusqu'en -585).
-621 Législation de Dracon à Athènes.
-600 Fondation de la colonie grecque d'Apollonie.
-598 Fondation Marseille par les Phocéens.
-593 Réformes de Solon
Alors qu'Athènes subit une grave crise agraire, Solon modifie en profondeur le fonctionnement de la cité. Il interdit la servitude pour dettes et efface ces dernières. Mais surtout il réforme le corps civique. L'accès au pouvoir était déterminé par l'appartenance à des classes, celles-ci ne seront plus simplement déterminées par le sang mais par la richesse. Un rôle militaire est également attribué à chaque classe. Surtout Solon donne un pouvoir à la Boulê , assemblée jusqu'ici purement consultative. Enfin la création de l'Héliée, tribunal populaire, permet à tous de participer à la justice de la cité.
-514 Les tyrannoctones poignardent Hipparque
Souhaitant renverser la tyrannie mise en place par Pisistrate en 546 avant J.-C., Aristogiton et Harmodius organisent une tentative de meurtre sur les détenteurs du pouvoir, Hippias et Hipparque. Finalement, seul Hipparque est poignardé. Les deux fils de Pisistrate se partagaient le pouvoir mais ne bénéficiaient pas de l'aura de leur père. La tyrannie, qui avait jusqu'ici fait prospérer Athènes, est de plus en plus impopulaire et les tueurs de tyrans, alors punis de morts, seront ensuite célébrés comme des héros de la démocratie sous le nom de Tyrannoctones. Le régime d'Hippias, de plus en plus autoritaire, sera renversé quelques années plus tard.
-510 Renversement de la tyrannie athénienne
N'ayant pas reçu le soutien populaire dont a bénéficié son père, Hippias ne parvient pas à maintenir son autorité. Il est renversé deux ans après l'assassinat de son frère et fuit rejoindre la cours de Darius. Cet exil auprès des Perses, avant les guerres médiques, sera perçu comme une ultime et impardonnable trahison. Athènes, qui doit ce renversement à Sparte et aux grandes familles qui s'y étaient exilées, est alors en pleine crise politique. Ces dernières tenteront de rétablir l'oligarchie.
-507 Naissance de la démocratie athénienne
Clisthène parvient à établir un régime qui évite le retour à l'oligarchie à Athènes. Il instaure alors une règle bien précise : tous les citoyens ont les mêmes droits et devoirs. Ce précepte, appelé isonomie, fait naître la démocratie. Le redécoupage du territoire en dix tribus au lieu de quatre, mais surtout en dèmes, équivalent de notre commune, permet de court-circuiter et de reléguer à des fonctions civiles le pouvoir des grandes familles.
-498 Prise de Sardes
Les Grecs tentent de se débarrasser de la domination de la Perse dans certaines citées et parviennent à investir Sardes en Asie mineure. Ils brûlent la ville basse mais la citadelle résiste. Les tyrans mis en place dans les citées ioniennes (autour de la mer Égée, notamment en actuelle Turquie) par les Perses sont dirigés par le gouverneur de Sardes. Mais cette demi victoire annonce une défaite à Ephèse et une politique de répression de Darius, le roi des Perses.
-494 Sac de Milet
Point de départ de la révolte des citées ioniennes contre la domination Perse, Milet subit la vengeance du royaume. La citée est mise à sac tandis que ses habitants, femmes et enfants, sont emmenés vers l'Est en esclavage. Cette cruelle défaite due au manque de cohésion des citées grecques annonce d'une part la première guerre médique et d'autre part la future hégémonie d'Athènes, reposant sur cette volonté d'union.
-494 Bataille de Marathon 13 septembre
Sous la direction du stratège Miltiade, les 10 000 hoplites athéniens lancent une attaque contres les troupes Perses débarquées sur la plaine de Marathon. Largement supérieur en nombre, les Perses subiront pourtant une déroute radicale. La légende affirme que seulement 192 grecs sont morts contre 6400 Perses. Toujours selon la légende, un soldat du nom de Philippidès court alors jusqu'à Athènes annoncer la victoire et meurt d'épuisement immédiatement après. L'épreuve du Marathon fera honneur à cette course glorieuse. Tandis que la première guerre médique prend fin dans cette plaine, l'apogée d'Athènes et de la démocratie s'amorce.
-483 Découverte des mines de Laurion
Les Athéniens mettent à jour sur leur territoire les mines d'argent du Laurion. Cette découverte participe non seulement à l'enrichissement de la cité, mais elles vont surtout avoir un rôle essentiel dans la deuxième guerre médique. Thémistocle, profitant des conflits avec Egines, fait voter l'attribution des crédits de cette richesse à la construction de 200 trières. Mais il pressent que le danger est au-delà des voisins grecs : ainsi ces bateaux de guerre modernes et rapides seront essentiels lors de la bataille de Salamine.
-480 juillet
Jonction des troupes Perses
Les troupes Perses opèrent leur jonction en Thessalonique, rassemblant une armée gigantesque comptant peut-être 150 000 hommes et 6 000 navires. Les navires vont alors longer la côte pour ne pas s'éloigner des troupes terrestres. Les Grecs, qui ont réussi à s'entendre lors du Congrès de Corinthe à l'été -481, se coordonnent et décident d'abandonner le nord de la Grèce. Ils attendront les Perses à la passe des Thermopyles, lieu étroit qui devrait réduire l'avantage du nombre.
-480 17 septembre
Début de la bataille du Cap d'Artémision
Trois cents trières grecques, dont une majorité athénienne, attendent l'immense flotte Perse au Cap d'Artémision. Les combats qui s'engagent seront alors indécis, mais le but pour les grecs est avant tout de retarder l'avancée des Perses. La flotte de ces derniers est trop imposante et force les grecs à se replier. Toutefois, un tournant s'opère quelques jours plus tard. Une partie de la flotte perse, s'étant éloignée de la côte, est décimée par une tempête.
-480 19 septembre
Défaite héroïque de Léonidas aux Thermopyles
Entouré de sept cents volontaires spartiates, thébains et platéens, Léonidas Ier, roi de Sparte, résiste héroïquement aux plusieurs milliers de Perses qui l'entourent. Le chef des Lacédémoniens et ses hommes luttent jusqu'à la mort pour couvrir le retrait du gros des troupes grecques. En effet, certainement suite à une trahison, les Perses avait trouvé le moyen de prendre les Grecs à revers, contournant ainsi leur plan de défense. Les grecs se replient alors pour se concentrer sur l'isthme de Corinthe. Quant à Athènes, elle sera saccagée par les Perses et le Parthénon, alors en bois, sera incendié.
-480 29 septembre
Victoire des Grecs à Salamine
Devant la supériorité numérique de la flotte perse qui s'apprête à faire débarquer les armées de Xerxès Ier sur le sol grec, les navires athéniens simulent une retraite. Ils entraînent les perses dans le détroit de Salamine. C'est un piège : le passage entre l'île et le continent est trop étroit. Les bateaux grecs, plus maniables et menés par le stratège athénien Thémistocle, détruisent les navires ennemis qui se sont engouffrés dans le chenal. Xerxès 1er assistera à la défaite de son armée du haut d'une colline de l'Attique.
-479 27 août
Mort de Mardonios à Platées
Au cours d'un assaut contre une troupe lacédémonienne, le comandant Perse Mardonios est tué. Dirigées par Pausanias, les armées grecques mettent alors en déroute l'armée perse à Platées, au Nord-Ouest d'Athènes. Après Salamine, les deux camps étaient restés sur un statu quo pendant l'hiver tandis que Xerxès rentrait en Perse, abandonnant le comandement à Mardonios. Depuis le printemps, les combats ont fait rage mais ils s'avèrent payant pour les grecs. C'est le début du retrait des Perses qui finiront par quitter les citées Ioniennes qu'ils dominaient depuis la fin du siècle précédent.
-478 Formation de la Ligue de Délos
Sous l'impulsion de Thémistocle et Aristide, quelques cités grecques s'associent en une ligue dont le commandement revient à Athènes. Cet accord est passé à Délos et en gardera le nom. Il ne concerne que la flotte et non l'armée de terre et a pour but de prévenir toute nouvelle attaque des Perses. Il annonce déjà un impérialisme naissant dans la cité encore auréolée de son succès à Salamine.
-471 Ostracisme de Thémistocle
Malgré le prestige qu'il a pu obtenir lors de la bataille de Salamine, Thémistocle a subi dans les années -470 un déclin politique qui va de pair avec la montée en puissance de Cimon. Face à leur conflit de point de vue en politique extérieure, Cimon obtient l'ostracisme de Thémistocle, c'est-à-dire un exil de la cité pendant dix ans pour aspiration à la tyrannie. Ce dernier considère en effet que l'ennemi véritable d'Athènes est Sparte tandis que Cimon craint avant tout les Perses. L'ostracisme est alors un acte qui touche couramment les stratèges grecs, magistrats les plus importants d'Athènes.
-462 Révolte des hilotes à Spartes
Cité oligarchique gouvernée par les "Égaux", Sparte subit en 461 avant J.-C. une révolte des serfs, les hilotes. Dénués de tout droit civiques et affectés au travail de la terre des « Égaux », les Hilotes diffèrent des esclaves des autres cités grecques par le mépris et les violences qu'ils subissent. Lorsqu'ils se révoltent, les « Égaux » sont en nombre bien inférieur et Athènes propose du renfort. Sparte refuse cette aide, ce qui provoque un sentiment d'humiliation chez les Athéniens. Cimon est ostracisé l'année suivante, laissant le champ libre à Périclès. La trêve entre les deux cités est considérée comme rompue.
-454 Le trésor de la ligue de Délos est transféré au Parthénon
Athènes franchit le pas symbolique qui entérine son hégémonie en mer d'Egée : elle transfert le trésor de la ligue de Délos au Parthénon. Après plusieurs guerres destinées à maintenir de force des cités dans l'union, la ligue devient un empire, une "hégémonie" d'Athènes, sans pour autant être un État. En fait la domination est avant tout financière, Athènes décidant du tribu à apporter à la ligue et se l'attribuant en partie.
-451 Réformes politiques à Athènes
Périclès émet son premier décret majeur tandis que le fonctionnement politique de la cité semble évoluer. Dorénavant, il faudra deux parents athéniens pour prétendre à la citoyenneté. Les assemblées deviennent plus rigoureusement fixées et les magistrats plus contrôlés. Issu d'une famille aristocratique, Périclès devient de plus en plus influent.
-449 Périclès fait construire le Parthénon
Sous la pression de Périclès qui menace de le faire construire avec sa propre fortune si la cité refuse de voter son financement, Athènes décide de la construction d'un nouveau temple en l'honneur de la déesse Athéna. Détruit par les Perses lors de la deuxième guerre médique, le temple sur l'Acropole n'avait été que partiellement reconstruit. La première étape consistera en la construction du Parthénon, temple entouré d'une frise retraçant les Panathénées, grande fête religieuse de la cité, puis ce sera les Propylées et l'Erechthéion.
-443 Périclès stratège
Périclès accède à la plus haute magistrature de la cité d'Athènes en devenant stratège. Ce poste n'est pas unique puisqu'il y a dix stratèges, mais Périclès sera constamment réélu pendant quinze ans, longévité alors exceptionnelle. Personnalité originale, préférant la compagnie des intellectuels à celle des politiques, Périclès va accompagner l'apogée d'Athènes jusqu'à l'épidémie de peste qui le terrassera en 429 avant J.C. Défenseur de la démocratie Périclès a introduit les « misthoi », indemnités qui permettent à chaque citoyen de participer à la politique.
-438 Achèvement du Parthénon
Après onze ans de travaux, la cité a achevé le Parthénon. Le sculpteur Phidias a réalisé les statuts et supervisé la construction de la frise. Au sein du Parthénon, trône une statue haute de quinze mètres d'Athéna Parthénos. Athéna est célébrée dans la ville qui porte son nom pour de multiples raisons. Elle est généralement nommée Athéna Polias, la protectrice de la cité. Mais les constructions à sa gloire ne s'arrêtent pas là : pendant cinq ans l'entrée du Parthénon, passage monumental, est construite : ce sont les Propylées.
-431 mai Sparte envahit l'Attique
Les spartiates parviennent à l'Attique, territoire entourant la vile d'Athènes, et le dévastent. Face à la supériorité terrestre des spartiates, le stratège athénien Périclès a choisi de rapatrier tous les habitants dans l'enceinte de la ville. Celle-ci est protégée par un mur construit après les guerres médiques. Il compte ainsi profiter de la supériorité maritime d'Athènes pour attaquer les côtes de Sparte pendant que les armées de cette dernière sont dans l'Attique.
-429 septembre Mort de Périclès
Périclès succombe à l'épidémie de peste qui ravage Athènes. La guerre du Péloponnèse confine les athéniens à l'intérieur des murs et cette promiscuité a favorisé le développement de la maladie. La peste emportera certainement un tiers de la population. Mis à l'amende puis finalement réélu, Périclès n'était alors pas exempt de difficultés politiques. La guerre avec Sparte se prolongera jusqu'en 421 avant J.-C.
-425 août Victoire athénienne à Sphactérie
Les Athéniens prennent le dessus sur l'armée spartiate à Sphactérie et capturent alors environ 400 hoplites. Parmi ces soldats, au moins cent sont Spartiates, la victoire est alors également psychologiques : ces armées, dans lesquelles combattaient des « égaux », étaient réputées pour leur invincibilité. Toutefois, au cours des dix années de conflits qui précèdent la Paix de Nicias, les victoires ou défaites des deux camps s'équilibreront.
-421Construction de l'Erechthéion
Les Athéniens entreprennent la construction du monument le plus sacré de l'Acropole : l'Erechthéion. Construit à l'emplacement du temple d'Athéna, il parvient à un raffinement et une élégance parfaits tout en tenant compte du terrain accidenté. A aucun moment celui-ci ne doit être modifié : c'est le lieu mythique où Athéna et Poséidon se sont battus pour la possession de la cité, où Athéna a fait pousser son olivier et où le fondateur de la cité repose. Achevé vers 406, c'est la dernière grande construction sur l'Acropole.
-421 mars Paix de Nicias
Athènes et Sparte mettent un terme à dix années de conflit en signant un accord instaurant une paix de cinquante ans. La paix de Nicias permet une pause dans la guerre du Péloponnèse. Née d'une rivalité entre la démocratie athénienne qui cherchait à répandre (voire à imposer) son modèle à travers la ligue de Délos, et le régime oligarchique de Sparte qui souhaitait conserver sa prédominance, cette guerre aboutit finalement au statu quo. Mais tandis que les alliés de Sparte refusent d'approuver cet accord, Athènes est exsangue et la ligue de Délos en pleine déliquescence.
-415 mai Scandale des hermai
Le stratège athénien Alcibiade est atteint par une affaire de profanation de statues d'Hermès, les hermai. La crise qui s'ensuit est majeure dans la cité qui craint un complot. Prêt à affronter les accusations, Alcibiade, alors commandant de l'expédition en préparation pour Syracuse, veut un jugement avant son départ. Finalement on le laisse partir, mais ce disciple de Socrate et membre de la famille de Périclès sera rappelé à Athènes : risquant la peine de mort, il optera pour la trahison. Il rejoindra ainsi Sparte et convaincra les Lacédémoniens de défendre Syracuse tout en attaquant Athènes.
-411 juin Instauration du régime des 400
Après l'échec de l'expédition de Sicile, Athènes subit une grave crise politique et financière. La démocratie est alors renversée pour être remplacée par un système oligarchique : le régime des Quatre cents. Mais l'armée qui s'est reconstituée à Samos n'est pas prête à l'accepter. De surcroît le régime échoue dans ses négociations de paix avec Sparte. Il sera remplacé par le régime des Cinq milles dès le mois de juin. Mais le peuple et l'armée le mettront en échec, et la démocratie sera restaurée. Ces événements permettent à Alcibiade de faire son retour.
-410 mars Victoire d'Athènes à Cyzique
Profitant des difficultés de politique intérieure à Athènes, Alcibiade achève de se racheter aux yeux de ses concitoyens en multipliant les victoires militaires. Conduisant la flotte, il est victorieux à Cyzique. Cette troisième victoire consécutive face à Sparte met Athènes en position de force. Durant l'été les Lacédémoniens feront donc des propositions de paix, mais c'est au tour d'Athènes de refuser.
-406 août Condamnation à mort des stratèges des Arginuses
De retour à Athènes, les stratèges victorieux lors de la bataille des Arginuses sont jugés et condamnés à mort. La victoire sur Sparte ne pardonne pas, aux yeux des Athéniens, l'abandon des naufragés en pleine mer suite à une tempête. Pour Athènes, cette victoire au cours de la guerre du Péloponnèse est la dernière. Alcibiade, condamné après une défaite, s'est exilé depuis un an.
-405 septembre Lysandre détruit la flotte athénienne
Lysandre, à la tête d'une flotte de 180 navires spartiates, attaque par surprise et inflige une sévère défaite à la flotte athénienne postée à Aigos-Potamos. Constituée de 170 trirèmes et dirigée par Conon, cette flotte avait pour but de garantir le ravitaillement en blé d'Athènes. La cité se retrouve donc dans une situation intenable. Privée à la fois de sa puissance militaire et de sa capacité de ravitaillement, tout siège peut la mettre à genoux rapidement, et c'est ce qu'entreprendra Sparte.
-404 22 avril Chute d'Athènes
Assiégée, affamée et dénuée de ressources militaires navales, Athènes capitule et est contrainte d'accepter les conditions imposées par Sparte. Les longs murs qui l'entouraient, symbole de sa puissance, sont détruits tandis que l'Empire, existant à travers la ligue de Délos, est dissout. Mais surtout, la démocratie est remplacée par un régime oligarchique : le conseil des Trente. Sparte imposera ensuite à toutes les démocraties construites sur le modèle athénien des décarchies, oligarchies gouvernées par dix personnes. Ces régimes, autoritaires et violents, seront perçus comme une régression, notamment à Athènes qui l'interprète comme un retour à la tyrannie. Or Athènes s'est construite contre la tyrannie et le pouvoir d'un seul : cette courte expérience traumatisante sera perçue comme un régime de trente tyrans.
-332 1 octobre Victoire d'Alexandre le Grand à Gaugamèles
Le roi de Macédoine bat le roi de Perse, Darius III, en Mésopotamie. Agé de 25 ans à peine, Alexandre le Grand a déjà vaincu les Perses par deux fois. Cette troisième victoire lui permet d'asseoir son pouvoir sur le Proche-Orient et l'Egypte. Après cette défaite définitive, Darius III, dit "le Roi des Rois" s'enfuit dans les montagnes tandis que son vainqueur entre à Persépolis et Ecbatane. Alexandre s'empare des trésors de la dynastie achéménide et se fait proclamer roi d'Asie.
-324 mars Alexandre épouse une princesse perse en même temps que 80 dignitaires de son armé.
-324 13 juin Mort d'Alexandre le Grand
Alexandre le Grand, maître de la Grèce , de l'Egypte et de l'Asie, meurt de la fièvre à 33 ans à Babylone. L'Empire qu'il a conquis en une décennie et qui s'étend de la Grèce aux bords de l'Indus, ne lui survivra pas : dès sa mort, il sera partagé entre ses généraux. Le mythe du conquérant Alexandre le Grand sera entretenu par les historiographes orientaux et occidentaux.
-323 Antipatros reçoit le gouvernement de la Macédoine et Ptolémée l'Égypte.
-323 Révolte d'Athènes contre la Macédoine.
-323 Platon, chassé d'Athènes se réfugie à Chalcis.
-322 Début de la guerre Iamiaque.
-321 Partage de Triparadisos sur la succession de l'empire macédonien.
-319 Mort d'Antipatros relançant le problème de succession macédonien.
-311 Cassandre, fils d'Antipatros reçoit le gouvernement de la partie européenne de l'empire jusqu'à la majorité d'Alexandre IV.
-310 Cassandre fait assassiner Alexandre IV.
-306 Révolte de Cyrène.
-305 Siège de Rhodes.
-301 Défaite et mort d'Antigone lors de la bataille d'Ipsos.
-281 Guerre contre Pyrrhus, roi d'Epire.
-280 Victoire de Pyrrhus contre les Romains à Heraclée.
-279 Prise de Delphes par les troupes celtes.
-279 Victoire de Pyrrhus contre les Romains à Ausculum.
-276 Erastothène calcule la circonférence de la terre.
-275 Victoire des Romains contre les armées de Pyrrhus à Bénévent mettant fin à la guerre.
-267 Guerre de Khrémonidès.
-264 Début de la première guerre punique (jusqu'en -241).
-263 Alliance entre Rome & Hieron II, roi de Syracuse.
-262 Victoire romaine contre Carthage à Agrigente.
-260 victoire navale romaine contre Carthage, près de Myles.
-256 Nouvelle victoire navale romaine contre Carthage, près à Ecnome, puis débarquement romain en Afrique.
-255 Défaite romaine en Afrique face aux mercenaires spartiates entraînant le retour des armées romaines.
-249 Défaite romaine près de Drépane, entrainant la quasi destruction de la flotte romaine.
-241 Mars Rome remporte la victoire aux îles Égates contre Carthage.
-241 Traité entre Rome et Hamilcar, marquant la fin de la Iere guerre punique et l'annexion de la Sicile par Rome.
-239 Euclide énonce le principe des années bissextiles.
-229 Intervention romaine en Illyrie.
-227 Tremblement de terre provoquant la destruction de Rhodes.
-219 Nouvelle intervention romaine en Illyrie.
-216 Première guerre de Macédoine avec Rome (jusqu'en -205).
-215 Mort de Hieron II, roi de Syracuse ; son successeur brise l'alliance avec Rome.
-215 Les armées romaines assiègent Syracuse.
-212 Mort d'Archimède la prise de Syracuse par les armées romaines.
-212 Alliance de Rome avec Pergame et avec les Etoliens.
-211 Claudius Marcellus s'empare de Syracuse ; mort d'Archimède.
-200 Deuxième guerre de Macédoine avec Rome (jusqu'en -197).
-197 Victoire romaine de Flamininus contre Philippe V de Macédoine à Cynoscéphales.
-171 Rome déclare la guerre à ma Macédoine, début de la troisième guerre de la Macédoine (jusqu'en -148).
-168 Victoire romaine d'Aemilius Paulus près de Pydna contre Persèe (Macédonien).
-167 Révolte des Macchabées (jusqu'en -164).
-147 Rébellion des Achhéens.
-146 Prise et destruction de Corinthe par les armées romaines.
-133 Mort de Attale III, roi de Pergame qui lègue son royaume à Rome.
-125 Les Salyens ravagent les terres de Marseille qui demande l'aide de Rome.
-125 Intervention de l'armée romaine de Flavius Flaccus près de Marseille.
-88 Mithridate VI ravage Délos et massacre la population romaine.
-67 Metellus (romain) s'empare de la Crète.
-48 janvier César débarque en Macédoine.
-48 César assiège Pompée à Dyrrhachium.
-48 Pompée brise le siège de Dyrrhachium et s'échappe.
-48 9 août Victoire de César à Pharsale contre Pompée qui prend la fuite en Égypte.
-41 Antoine s'installe à Alexandrie avec Cléopatre.
-34 Antoine donne Alexandrie à Cléopatre VII, provoquant la colère d'Octave.
-33 1 janvier Octave dénonce les donations faites par Antoine.
-32 février Mise en cause d'Antoine au Sénat par Octave.
-32 mai Antoine s'installe à Athènes avec Cléopatre.
-32 Octobre Octave déclare la guerre à l'Égypte.
-32 31 décembre Fin lé du triumvirat.
-31 mars Une tempête empêche le débarquement d'Octave à Corcyre.
-31 2 septembre Victoire d'Octave sur Antoine près d'Actium, désormais seul maître de l'empire romain.
Histoire du Québec (et un peu de France)
Histoire du Québec
1608 | 3 juillet Fondation de QuébecL'explorateur français Samuel de Champlain fonde la ville de Québec au Canada. Le bourg ne compte qu'une poignée de maisons entourées de jardins et destinées à loger les 28 hommes qui l'accompagnent. 20 d'entre eux périront au cours de l'hiver. Depuis des années, les Français cherchent à s'installer sur ce territoire d'Amérique du Nord. La ville de Québec se développera rapidement par la suite, jusqu'à devenir plus tard la capitale de la Nouvelle France. Elle ne résistera toutefois pas longtemps aux assauts britanniques. |
1642 | 17 mai Fondation de MontréalUne cinquantaine de Français débarquent en Nouvelle-France (Québec) pour créer une communauté catholique. Menés par Paul Chomedey de Maisonneuve, ils fondent le village de Ville-Marie de Montréal, sur une île située à 1 500 kilomètres à l'intérieur des terres, au confluent du fleuve Saint-Laurent et de la rivière des Prairies. En 1535, l'explorateur Jacques Cartier l'avait baptisé "Mons realis" ("mont royal" en latin). Il deviendra la plaque tournante du commerce des fourrures. En 1760, la ville se rendra à la couronne britannique. Elle deviendra bien plus tard la deuxième ville francophone du monde, après Paris. |
1670 | Fondation de la Compagnie de la Baie d'HudsonUne société britannique est créée et détient un monopole commercial sur les alentours de la Baie d'Hudson (nord du Canada). Les Français voient cette présence d'un mauvais œil et les conflits ne tardent pas à refaire surface. Déjà, l'Angleterre s'était approprié Québec de 1629 à 1632, avant de prendre l'Acadie jusqu'en 1667. Les conflits se poursuivront jusqu'en 1713, date du traité d'Utrecht. Signé afin de mettre fin à la guerre de succession espagnole, ce traité contraindra la France à laisser à l'Angleterre la Baie d'Hudson, Terre-Neuve et l'Acadie. |
1755 | 28 juillet Expulsion des AcadiensAu Canada, le Conseil de Nouvelle-Ecosse décide de déporter les Acadiens (colons d'origine française). En 1713, la France avait cédé ses colonies canadiennes à l'Angleterre. Devant l'imminence d'un nouveau conflit entre les deux royaumes, la population francophone est déportée en Nouvelles-Angleterre (nord-est des Etats-Unis). Plus de 7 000 personnes, sur 13 000, mourront pendant l'exode. Certains seront rapatriés en France, d'autres de sédentariseront au Québec et en Louisiane. |
1759 | 19 septembre Chute de QuébecBombardés par la marine britannique depuis deux mois, les Français assiégés dans Québec capitulent. Le capitaine John Knox prend possession de la ville qui n'est plus qu'un champ de ruines. Le 13 septembre précédent, l'infanterie britannique avait défait les troupes françaises lors de la bataille des plaines d'Abraham, bataille au cours de laquelle Montcalm avait été tué. Les 15 000 habitants de la province deviennent sujets de la couronne d'Angleterre. L'armée française se replie sur Montréal qui tombera à son tour aux mains des Anglais un an plus tard. |
1760 | 8 septembre Montréal cède face aux BritanniquesPeu de temps après la capitulation de la ville de Québec, Montréal, sous le pouvoir du gouverneur Vaudreuil, est à son tour contrainte à la reddition. Dès 1755, la guerre entre Britanniques et Français ravageait les territoires canadiens, avant même que ne débute la guerre de Sept ans (1756 – 1763), qui a alimenté les conflits. La totalité de la Nouvelle-France passe désormais aux mains des Anglais. Le traité de Paris, en 1763, établira officiellement le pouvoir britannique sur le Canada (sauf Saint-Pierre-et-Miquelon). |
1774 | 22 juin L'Acte de Québec assure aux Canadiens français une certaine libertéVoté par le Parlement anglais sous le pouvoir de Georges III, l'Acte de Québec rétablit les lois civiles françaises et permet aux habitants d'exercer leur foi catholique. Ils ont également la possibilité d'acquérir des terres et la langue française est conservée. Les frontières du Québec sont même repoussées. Toutefois, le système pénal britannique reste en vigueur. Cet acte subira des modifications lors de la mise en place de l'Acte constitutionnel de 1791. |
1775 | 2 novembre Montréal capitule devant les insurgentsDepuis le mois de septembre, les troupes américaines du général Montgomery assiègent la ville de Montréal, au Canada. Le 2 novembre, les forces britanniques du major Charles Preston n'ont d'autres choix que de capituler, avant de se replier sur Québec. L'intervention américaine au Canada se produit après la proclamation britannique de l'Acte de Québec (1774), par lequel le Royaume-Uni accordait aux habitants de nouvelles libertés, notamment religieuses, afin de renforcer leur loyauté envers la Couronne. De leur côté, les Américains tentent de rallier l'opinion québécoise à leur cause et insistent sur le fait que leur intervention n'est pas dirigée contre eux, mais pour eux. Finalement, le général Montgomery mourra en tentant d'occuper la ville de Québec. |
1840 | 10 février Unification du CanadaSuite à la révolte manquée de Louis-Joseph Papineau en 1837, le gouvernement britannique signe l'Acte d'Union, le "Reunion Act". Cette union législative entre les provinces du Haut-Canada (loyaliste) et celles du Bas-Canada (francophone) fait écho au rapport de Lord John Durham, qui propose l'assimilation des Canadiens français. L'anglais devient la seule langue officielle. Mais cette mesure ouvre aussi la voie vers l'autonomie du Canada qui bénéficie désormais d'un conseil de huit députés choisi par le gouverneur. Près d'un siècle plus tard (1931), le Canada accèdera à l'indépendance. |
1867 | 1 juillet Entrée en vigueur de l'Acte de l'Amérique du Nord britanniqueLa confédération canadienne est mise en place par le Parlement britannique. Le statut du Canada n'est pas modifié, il reste sous la domination de la Couronne mais cette dernière confie l'autorité à un gouvernement fédéral. La confédération regroupe alors Québec, Ontario, la Nouvelle-Écosse et le Nouveau-Brunswick. Désormais dominion, le Canada se verra plus tard ajouter le Manitoba, la Colombie-Britannique et l'Île-du-Prince-Édouard, grâce notamment à John MacDonald. Par ailleurs, l'Acte sera rapatrié en 1982 par Trudeau pour subir quelques modifications et assurer une autonomie totale au pays. Cette date deviendra le jour de la fête nationale du Canada. |
1945 | 16 octobre Création de la FAOL'Organisation pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) ou Food and Agriculture Organization est créée à Québec par 44 pays. La FAO est la première des institutions spécialisées des Nations unies. Etablie à Rome, elle a pour but d'améliorer l'alimentation dans les pays en voie de développement. |
1967 | 24 juillet "Vive le Québec libre"En visite officielle au Canada, le général de Gaulle lance depuis le balcon de l'hôtel de ville de Montréal un vibrant : "Vive Montréal ! Vive le Québec! Vive le Québec libre! Vive le Canada français! Vive la France!". Les 500 000 Montréalais massés devant le chef de l'État français sont en liesse. Pour la grande majorité de Québécois francophone, la déclaration du général De Gaulle résonne comme un encouragement aux revendications indépendantistes. Mais le gouvernement d'Ottawa, la capitale fédérale du Canada, est profondément choqué et regrette "certaines déclarations faites par le président." De Gaulle devra écourter son voyage. |
1977 | 26 août Le Quebec adopte le français comme langue officielleL'Assemblée nationale du Québec adopte la "Charte de la langue française". Cette Charte, proposée par le gouvernement de l'indépendantiste René Lévesque, fait du français la langue officielle du travail, de l'enseignement, du commerce et des affaires. La question de la langue se posait au Québec depuis le traité de Paris (1763), à la suite duquel la Grande-Bretagne pris le contrôle des possessions françaises au Canada et créa la province du Québec. |
1984 | 19 août Naissance de la Transat Québec/Saint-MaloLa transat de haut niveau reliant Québec à Saint-Malo est organisée pour la première fois. La course est née à l'occasion du 450e anniversaire de l'arrivée de Jacques Cartier sur les terres d'Amérique. Elle accueille monocoques et multicoques et innove en proposant une partie de son parcours sur le fleuve Saint-Laurent, au Canada. Elle aura lieu tous les quatre ans, en équipage et sans escale. |
1987 | 2 juin Signature de l'accord du lac MeechAfin de faire accepter la Constitution canadienne par le Québec, le Premier ministre Mulroney propose un accord faisant de la province une "société distincte" et octroyant à toutes les provinces un pouvoir plus étendu. Il réunit alors au lac Meech tous les ministres provinciaux du Canada. Toutefois, pour que cet accord soit effectif, tous les parlements canadiens doivent consentir à sa mise en œuvre dans les trois ans qui suivent. Le Manitoba sera le premier à le rejeter, suivi par Terre-Neuve, ce qui met en échec le projet. Un référendum sera alors organisé à Charlottetown en 1992, toujours dans le but de réformer la Constitution et d'apporter au Québec une reconnaissance plus forte. Le "non" remportera la majorité. |
1995 | 30 octobre Encore un référendum de souveraineté québécoise rejetéLes Québécois rejettent une fois de plus le projet de souveraineté de leur province ainsi que le partenariat économique et politique avec le reste du Canada. Une première tentative référendaire avait eu lieu en mai 1980, sous le gouvernement de René Lévesque et avait eu le même résultat. Mais cette fois-ci, le "non" est majoritaire à seulement 50,6% des voix. Ce résultat aboutira à la démission du premier ministre du Québec, Jacques Parizeau. La question de la souveraineté québécoise n'est donc toujours pas résolue. |
vendredi 4 janvier 2008
HISTOIRE DE L'IRLANDE
Histoire de l'île
La préhistoire

Les traces les plus anciennes du peuplement de l'île remontent à 9000 ans avant J.C., elles ont été retrouvées dans le comté de Waterford. Une migration de populations mésolithiques est attestée vers -6600, il semble qu'il s'agisse de peuples venus d' Europe du nord , passés par l' Écosse . Ils se sont installés dans la région de l'actuelle Ulster . Leur mode de vie est une économie de prédation ( chasse et pêche ) qui va progressivement évoluer vers l' agriculture et l' élevage . Ils connaissent l'usage d'outils en pierre polie, cultivent la terre et ont du bétail. C'est une civilisation mégalithique qui érige des dolmens à vocation funéraire. De nouveaux arrivants entre -2000 et -1700 apportent l' âge du bronze . C'est de cette époque que date l'exploitation de mines de cuivre dans les régions de Cork et Kerry et d'or dans le Wicklow .
Les Celtes
C'est vers -500 que les Celtes font leur apparition en Irlande, leur civilisation sur l'île va durer près de mille ans. Leur arrivée s'est faite par deux routes différentes, par l'actuelle Grande Bretagne et par l' Espagne . La mythologie celtique a d'ailleurs conservé le souvenir de cette origine espagnole puisque, selon le Lebor Gabála Érenn (Livre des Conquêtes d'Irlande) , les Milesiens (c'est-à-dire les Gaèls ) sont dits fils de Míl Espáine . Avant l'introduction de la civilisation de La Tène (second Âge du fer ), l'histoire d'Erin est largement mythique.
La structure de la société celtique reprend le schéma de l' idéologie tripartite des Indo-européens au sommet de laquelle on trouve une classe sacerdotale composée des druides , des bardes et des vates . Les druides ont en charge la religion, le sacrifice, la justice, l'enseignement, la poésie, la divination ; les bardes sont spécialisés dans la poésie orale et chantée et doivent faire la louange, la satire ou le blâme ; les vates sont des devins qui se consacrent plus particulièrement à la divination et à la médecine. En Irlande, les filid (bardes) vont devenir les membres les plus influents de cette classe sacerdotale, dont une des prérogatives est de conseiller le roi. Dans la civilisation celtique, le rôle du roi est non seulement de mener la guerre, mais surtout de redistribuer les richesses et de dire la justice, inspirée par les druides. Longtemps ces rois n'ont été que des chefs au pouvoir incertain et aux successions problématiques. La deuxième classe de la société est celle des guerriers et la troisième est celle des producteurs, artisans, agriculteurs et éleveurs. Ces clans vont progressivement fusionner pour constituer quatre royaumes (ou provinces) : l' Ulster , le Leinster , le Munster et le Connacht (Connaught). Au début du V e siècle , un Ard ri Érenn (roi suprême d'Irlande) étend son pouvoir sur toute l'île, il siège à Tara capitale de Meath . Les autres rois lui doivent le « boroma », tribut payable en bétail – son non-paiement entraîne des guerres dont la mythologie se fait l'écho, tout autant que les razzias .
Les romains, qui occupent la Bretagne (Angleterre actuelle), n'occuperont jamais l'Irlande (qu'ils appellent Hibernie ), peuplée de populations trop difficilement assimilables et trop loin du cœur de l'Empire.
La christianisation
La christianisation de l' Irlande marque la fin de la civilisation celtique , du moins en ce qui concerne sa mythologie , car la structure de la société s'est maintenue, avec une classe sacerdotale prédominante. Les circonstances exactes de l'introduction du christianisme dans l'île sont mal connues, d'autant que les textes relatifs à son initiateur, Saint Patrick sont largement hagiographiques .
Padraig serait né en 390 en un lieu incertain de l' île de Bretagne . C'est le fils d'un fonctionnaire britto-romain. En 405 , il aurait été victime d'une razzia de Gaels et aurait été emmené comme esclave en Irlande , sous le règne du Ard ri Érenn , Niall Noigiallach . Pendant six années de captivité, passées à surveiller les troupeaux, sa foi en Dieu se serait affermie et une fois évadé, il aurait poursuivi ses études théologiques en Gaule . Les dates de son retour en Irlande sont incertaines (entre 432 et 490 selon les différentes thèses) mais la conversion de l'île serait intervenue sous le règne du roi Loegaire , fils de Niall. Patrick est souvent décrit en train de discuter avec les druides et tenter de les convaincre que sa « magie druidique » est plus puissante que la leur. La légende rapporte aussi qu'il a fait fuir tous les serpents et explique le principe de la Trinité par la feuille de trèfle (le concept de triades était très répandu dans la mythologie celtique). Patrick est mort vers 461 .
Dans ce contexte, la conversion du pays ne s'est faite que par celle des filid , qui sont devenus les porteurs de la nouvelle religion, de manière pacifique. De rite romain, le rite s'est celtisé pour privilégier un monachisme qui deviendra une référence en Europe. Clonard, Clonmacnoise , Glendalough vont être des centres importants de spiritualité. L'église d'Armaght est fondée vers 445 . Au VI e siècle , c'est la fondation du monastère de Bangor ( 558 ) par Comgall et celui de l' île d'Iona par Colomba , qui seront la base de départ de l'évangélisation de l' Écosse . Ce n'est qu'au VII e siècle que le synode de Whitby ( 664 ) rejette les rites irlandais au profit des rites romains.
Les Vikings
Au VIII e siècle , la croissance démographique et des guerres de succession entraînent, semble-t-il des peuples scandinaves, Norvégiens et Danois à sortir de leurs territoires. Les Varègues partent vers l'est et fondent en Russie des embryons d'États, les Vikings (du norrois fara í víkingu : partir en expédition et víkingar qui désigne ceux qui partent) déferlent sur les îles britanniques à l'ouest et le continent au sud.
L' Irlande vit un âge d'or intellectuel par le dynamisme de ses institutions religieuses, mais sur le plan politique l'île est divisée entre cent et cent cinquante tuatha (les clans), chacun étant dirigé par un rí (roi). Ces chefs sont eux-mêmes assujettis au roi d'une des cinq provinces ( Ulster , Connacht , Munster , Leinster et Meath ). Le Ard rí (roi suprême) est plus un titre honorifique qu'une réelle autorité.
C'est dans ce contexte d'instabilité que les Vikings arrivent dans l'île. Les premières expéditions attestées sont de 795 , ils brûlent l'église de l' île de Lambay ainsi que les monastères d'Inisbifin et d'Inismurray; ce dernier subira un nouvel assaut en 807 . Dès 812 les raids se concentrent sur la côte ouest, puis sur les rivages de la mer d'Irlande . Au début des années 820 le tour de l'île est accompli. Pendant une quarantaine d'années, les Vikings vont multiplier les raids et le razzias, privilégiant les monastères, non pour des raisons religieuses, mais parce que plus riches en trésors. Durant les années 830 , ils remontent les fleuves et pénètrent à l'intérieur des terres qu'ils ravagent. En 836 , ils empruntent la rivière Shannon et pillent le Connaught. L'année suivante, deux flottes d'une soixantaine de drakkars chacune, reconnaissent la Liffey et La Boyne , les territoires sont systématiquement ravagés, les habitants massacrés. Nombreux sont les exemples de leurs méfaits. L'hiver 840 - 841 marque une étape, puisque pour la première fois les Vikings passent la saison dans l'île et s'installent dans des places fortifiées qui deviennent aussi des lieux de commerce : Dublin , Annagassan , puis par la suite, Wexford , Cork , Limerick , pour ne citer que quelques établissements. Ce sont autant de bases retranchées qui permettent des expéditions vers l'intérieur, dont le point culminant semble être l'année 845 , à tel point que l'on parle d'invasion. Le revers de la médaille est que les rois celtes peuvent parfois les contenir et les assiéger.
Sous la couronne anglaise
Après la victoire de Brian Boru à la bataille de Clontarf , en 1014, l'Irlande connaît une brève période d'indépendance. Mais à la fin du XII e siècle , l'Angleterre entreprend sa conquête. Après s'être limitée à l'ouest de l'île, en 1494, la couronne anglaise déclare sa domination sur toute l'île (loi Poynings). En 1541, Henri VIII prend le titre de roi d'Irlande. La colonisation par les confiscations de terres se développe alors. (cf. Plantations en Irlande ).
Une grande révolte éclate en 1641 , brisée par Oliver Cromwell en 1649 (massacres de Drogheda et Wexford). Les Irlandais ont profité de la première révolution anglaise pour tenter de recouvrer leur indépendance. Cromwell débarque à Dublin (durant l'été 1649 ) avec ses soldats, les « Côtes de Fer » et organise un véritable massacre. Selon les sources, entre le tiers et la moitié de la population de l'île est massacrée. Après sa défaite, l' Irlande est soumise à l'autorité et aux lois de l'Angleterre et les terres du nord du pays sont confisquées et attribuées à des colons venus d' Écosse et d' Angleterre .
Jacques II , roi catholique chassé du trône de l'Angleterre protestante, tente de reprendre pied en Irlande et y est défait à la bataille de la Boyne (1690), le sort de l'Irlande s'aggrave encore. En 1704, Guillaume III promulgue des « lois pénales » anti-catholiques.
Un nouveau soulèvement a lieu en 1798 , nourri aussi bien par l'émancipation des États-Unis que par l'exemple de la Révolution française (il est commémoré par la chanson The Wind That Shakes the Barley ). La répression est terrible et le 1 er août 1800, en réaction, l'Angleterre proclame un « acte d'union » unissant totalement l'Irlande au Royaume Uni.
Émigration et révolte
Le XIX e siècle est marqué par une émigration massive des Irlandais (plusieurs millions) en direction de l'Amérique, émigration accrue par les conséquences de la terrible famine qui sévit en Irlande entre 1846 et 1848. Cette famine est d'ailleurs l'objet de controverses, les nationalistes irlandais considérant que c'est délibérément que la couronne britannique laissa les Irlandais mourir de faim.
Mais à la fin du XIX e siècle , le mouvement pour l'indépendance reprend de la force, les élus irlandais au parlement britannique s'en font l'écho. Une suite de réformes agraires commence à restituer des terres aux Irlandais. En 1905, le Sinn Féin indépendantiste est fondé. De son côté, James Conolly fonde le premier journal socialiste irlandais : Workers' Republic . Des syndicats irlandais se développent.
En 1914, le « Home Rule » est voté, donnant une autonomie relative à l'île. Néanmoins le pouvoir suspensif de la Chambre des Lords puis le déclenchement de la 1ère guerre mondiale l'empêcheront d'être mis en oeuvre.
Durant la guerre, en 1916, sous la direction de l' Irish Republican Brotherhood du Sinn Féin et de l' Irish Citizen Army de James Conolly , éclate l' insurrection de Pâques 1916 à Dublin , qui proclame la République au nom de Dieu et des générations disparues. Elle est écrasée au bout d'une semaine. Mais le Sinn Féin en retire une popularité accrue : il remporte triomphalement les élections de décembre 1918, constitue un parlement irlandais (le Dáil Éireann ) et proclame l'indépendance. Le pouvoir britannique dissout le parlement. Un nouveau soulèvement éclate, qui va durer trois ans.
Indépendance
Le 6 décembre 1921 , des négociations entre le gouvernement anglais et les dirigeants nationalistes irlandais aboutissent au traité de Londres , qui fait de l'Irlande, amputée de l' Ulster , un dominion au sein de l'empire britannique, l' Irish free state , qui se dotera d'une constitution en octobre 1922. En fait, la partition de l'île s'est faite sur des critères économiques, l' Ulster étant la région la plus développée à l'époque ; elle comprend 6 comtés, dont 2 avec une faible majorité catholique. Ce traité fut ratifié de peu par le Dáil en décembre 1921, mais fut rejeté par une large minorité. Cela entraîna la Guerre civile d'Irlande qui dura jusqu'en 1923, opposant les adeptes d'une poursuite de la lutte pour obtenir l'indépendance complète de l'île et les partisans du compromis de 1921.
Durant ses premières années, ce nouvel État fut gouverné par les vainqueurs de la guerre civile. Cependant, en 1932, Fianna Fáil , le parti des opposants au traité, dirigé par De Valera , remporte les élections (il restera au pouvoir jusqu'en 1948). En 1933, De Valera, devenu président du conseil, fait abolir le serment au souverain d'Angleterre.
En 1937, il fait adopter une nouvelle constitution qui renomme l'État en Éire ou en anglais et en français, Ireland (preface to the Constitution) . Un traité conclu en 1938 avec l'Angleterre, lui laissant ses bases navales en Irlande, entérine cette indépendance. L'Irlande resta neutre durant la Seconde Guerre mondiale , interdisant même officiellement à l'Angleterre l'usage militaire de ses ports et aéroports.
En février 1948, c'est le parti Fine Gael qui remporte les élections. Le gouvernement de coalition qu'il constitue avec le parti travailliste proclame la République d'Irlande, le 18 avril 1949, quittant le Commonwealth .
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