Histoire du Québec
1608 | 3 juillet Fondation de QuébecL'explorateur français Samuel de Champlain fonde la ville de Québec au Canada. Le bourg ne compte qu'une poignée de maisons entourées de jardins et destinées à loger les 28 hommes qui l'accompagnent. 20 d'entre eux périront au cours de l'hiver. Depuis des années, les Français cherchent à s'installer sur ce territoire d'Amérique du Nord. La ville de Québec se développera rapidement par la suite, jusqu'à devenir plus tard la capitale de la Nouvelle France. Elle ne résistera toutefois pas longtemps aux assauts britanniques. |
1642 | 17 mai Fondation de MontréalUne cinquantaine de Français débarquent en Nouvelle-France (Québec) pour créer une communauté catholique. Menés par Paul Chomedey de Maisonneuve, ils fondent le village de Ville-Marie de Montréal, sur une île située à 1 500 kilomètres à l'intérieur des terres, au confluent du fleuve Saint-Laurent et de la rivière des Prairies. En 1535, l'explorateur Jacques Cartier l'avait baptisé "Mons realis" ("mont royal" en latin). Il deviendra la plaque tournante du commerce des fourrures. En 1760, la ville se rendra à la couronne britannique. Elle deviendra bien plus tard la deuxième ville francophone du monde, après Paris. |
1670 | Fondation de la Compagnie de la Baie d'HudsonUne société britannique est créée et détient un monopole commercial sur les alentours de la Baie d'Hudson (nord du Canada). Les Français voient cette présence d'un mauvais œil et les conflits ne tardent pas à refaire surface. Déjà, l'Angleterre s'était approprié Québec de 1629 à 1632, avant de prendre l'Acadie jusqu'en 1667. Les conflits se poursuivront jusqu'en 1713, date du traité d'Utrecht. Signé afin de mettre fin à la guerre de succession espagnole, ce traité contraindra la France à laisser à l'Angleterre la Baie d'Hudson, Terre-Neuve et l'Acadie. |
1755 | 28 juillet Expulsion des AcadiensAu Canada, le Conseil de Nouvelle-Ecosse décide de déporter les Acadiens (colons d'origine française). En 1713, la France avait cédé ses colonies canadiennes à l'Angleterre. Devant l'imminence d'un nouveau conflit entre les deux royaumes, la population francophone est déportée en Nouvelles-Angleterre (nord-est des Etats-Unis). Plus de 7 000 personnes, sur 13 000, mourront pendant l'exode. Certains seront rapatriés en France, d'autres de sédentariseront au Québec et en Louisiane. |
1759 | 19 septembre Chute de QuébecBombardés par la marine britannique depuis deux mois, les Français assiégés dans Québec capitulent. Le capitaine John Knox prend possession de la ville qui n'est plus qu'un champ de ruines. Le 13 septembre précédent, l'infanterie britannique avait défait les troupes françaises lors de la bataille des plaines d'Abraham, bataille au cours de laquelle Montcalm avait été tué. Les 15 000 habitants de la province deviennent sujets de la couronne d'Angleterre. L'armée française se replie sur Montréal qui tombera à son tour aux mains des Anglais un an plus tard. |
1760 | 8 septembre Montréal cède face aux BritanniquesPeu de temps après la capitulation de la ville de Québec, Montréal, sous le pouvoir du gouverneur Vaudreuil, est à son tour contrainte à la reddition. Dès 1755, la guerre entre Britanniques et Français ravageait les territoires canadiens, avant même que ne débute la guerre de Sept ans (1756 – 1763), qui a alimenté les conflits. La totalité de la Nouvelle-France passe désormais aux mains des Anglais. Le traité de Paris, en 1763, établira officiellement le pouvoir britannique sur le Canada (sauf Saint-Pierre-et-Miquelon). |
1774 | 22 juin L'Acte de Québec assure aux Canadiens français une certaine libertéVoté par le Parlement anglais sous le pouvoir de Georges III, l'Acte de Québec rétablit les lois civiles françaises et permet aux habitants d'exercer leur foi catholique. Ils ont également la possibilité d'acquérir des terres et la langue française est conservée. Les frontières du Québec sont même repoussées. Toutefois, le système pénal britannique reste en vigueur. Cet acte subira des modifications lors de la mise en place de l'Acte constitutionnel de 1791. |
1775 | 2 novembre Montréal capitule devant les insurgentsDepuis le mois de septembre, les troupes américaines du général Montgomery assiègent la ville de Montréal, au Canada. Le 2 novembre, les forces britanniques du major Charles Preston n'ont d'autres choix que de capituler, avant de se replier sur Québec. L'intervention américaine au Canada se produit après la proclamation britannique de l'Acte de Québec (1774), par lequel le Royaume-Uni accordait aux habitants de nouvelles libertés, notamment religieuses, afin de renforcer leur loyauté envers la Couronne. De leur côté, les Américains tentent de rallier l'opinion québécoise à leur cause et insistent sur le fait que leur intervention n'est pas dirigée contre eux, mais pour eux. Finalement, le général Montgomery mourra en tentant d'occuper la ville de Québec. |
1840 | 10 février Unification du CanadaSuite à la révolte manquée de Louis-Joseph Papineau en 1837, le gouvernement britannique signe l'Acte d'Union, le "Reunion Act". Cette union législative entre les provinces du Haut-Canada (loyaliste) et celles du Bas-Canada (francophone) fait écho au rapport de Lord John Durham, qui propose l'assimilation des Canadiens français. L'anglais devient la seule langue officielle. Mais cette mesure ouvre aussi la voie vers l'autonomie du Canada qui bénéficie désormais d'un conseil de huit députés choisi par le gouverneur. Près d'un siècle plus tard (1931), le Canada accèdera à l'indépendance. |
1867 | 1 juillet Entrée en vigueur de l'Acte de l'Amérique du Nord britanniqueLa confédération canadienne est mise en place par le Parlement britannique. Le statut du Canada n'est pas modifié, il reste sous la domination de la Couronne mais cette dernière confie l'autorité à un gouvernement fédéral. La confédération regroupe alors Québec, Ontario, la Nouvelle-Écosse et le Nouveau-Brunswick. Désormais dominion, le Canada se verra plus tard ajouter le Manitoba, la Colombie-Britannique et l'Île-du-Prince-Édouard, grâce notamment à John MacDonald. Par ailleurs, l'Acte sera rapatrié en 1982 par Trudeau pour subir quelques modifications et assurer une autonomie totale au pays. Cette date deviendra le jour de la fête nationale du Canada. |
1945 | 16 octobre Création de la FAOL'Organisation pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) ou Food and Agriculture Organization est créée à Québec par 44 pays. La FAO est la première des institutions spécialisées des Nations unies. Etablie à Rome, elle a pour but d'améliorer l'alimentation dans les pays en voie de développement. |
1967 | 24 juillet "Vive le Québec libre"En visite officielle au Canada, le général de Gaulle lance depuis le balcon de l'hôtel de ville de Montréal un vibrant : "Vive Montréal ! Vive le Québec! Vive le Québec libre! Vive le Canada français! Vive la France!". Les 500 000 Montréalais massés devant le chef de l'État français sont en liesse. Pour la grande majorité de Québécois francophone, la déclaration du général De Gaulle résonne comme un encouragement aux revendications indépendantistes. Mais le gouvernement d'Ottawa, la capitale fédérale du Canada, est profondément choqué et regrette "certaines déclarations faites par le président." De Gaulle devra écourter son voyage. |
1977 | 26 août Le Quebec adopte le français comme langue officielleL'Assemblée nationale du Québec adopte la "Charte de la langue française". Cette Charte, proposée par le gouvernement de l'indépendantiste René Lévesque, fait du français la langue officielle du travail, de l'enseignement, du commerce et des affaires. La question de la langue se posait au Québec depuis le traité de Paris (1763), à la suite duquel la Grande-Bretagne pris le contrôle des possessions françaises au Canada et créa la province du Québec. |
1984 | 19 août Naissance de la Transat Québec/Saint-MaloLa transat de haut niveau reliant Québec à Saint-Malo est organisée pour la première fois. La course est née à l'occasion du 450e anniversaire de l'arrivée de Jacques Cartier sur les terres d'Amérique. Elle accueille monocoques et multicoques et innove en proposant une partie de son parcours sur le fleuve Saint-Laurent, au Canada. Elle aura lieu tous les quatre ans, en équipage et sans escale. |
1987 | 2 juin Signature de l'accord du lac MeechAfin de faire accepter la Constitution canadienne par le Québec, le Premier ministre Mulroney propose un accord faisant de la province une "société distincte" et octroyant à toutes les provinces un pouvoir plus étendu. Il réunit alors au lac Meech tous les ministres provinciaux du Canada. Toutefois, pour que cet accord soit effectif, tous les parlements canadiens doivent consentir à sa mise en œuvre dans les trois ans qui suivent. Le Manitoba sera le premier à le rejeter, suivi par Terre-Neuve, ce qui met en échec le projet. Un référendum sera alors organisé à Charlottetown en 1992, toujours dans le but de réformer la Constitution et d'apporter au Québec une reconnaissance plus forte. Le "non" remportera la majorité. |
1995 | 30 octobre Encore un référendum de souveraineté québécoise rejetéLes Québécois rejettent une fois de plus le projet de souveraineté de leur province ainsi que le partenariat économique et politique avec le reste du Canada. Une première tentative référendaire avait eu lieu en mai 1980, sous le gouvernement de René Lévesque et avait eu le même résultat. Mais cette fois-ci, le "non" est majoritaire à seulement 50,6% des voix. Ce résultat aboutira à la démission du premier ministre du Québec, Jacques Parizeau. La question de la souveraineté québécoise n'est donc toujours pas résolue. |
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