lundi 21 janvier 2008

La stratégie et les jeux vidéo vus par un joueur ayant suivi l'évolution

Comme certains le savent, Emilie la première à son grand désespoir, je m'intéresse depuis quelques temps déjà aux jeux de stratégie sur PC.Le mot "stratégie" étant un peu employé à tort et à travers dans le milieu du jeu, j'ai écrit une petite analyse personnelle.Une partie de ce qui suit, je l'ai puisé dans des articles traitant de stratégie "réelle" (militaire et politique), Wikipédia est une des sources d'aide.
J'ai personnellement seulement essayé de mettre en parallèle certains aspects de l'univers du jeu avec ceux du réel.
1-Tout d'abord une définition du terme ne me semble pas superflue (merci Wikipédia) :
La stratégie - du grec stratos qui signifie « armée » et ageîn qui signifie « conduire » - est :
* l'art de coordonner l'action de l'ensemble des forces de la Nation - politiques, militaires, économiques, financières, morales… - pour conduire une guerre, gérer une crise ou préserver la paix.
«La stratégie est de la compétence du gouvernement et de celle du haut-commandement des forces armées.» Charles de Gaulle
* et par extension, l'élaboration d'une politique, définie en fonction de ses forces et de ses faiblesses, compte tenu des menaces et des opportunités, dans d'autres domaines que celui de la défense, notamment dans les activités économiques (stratégie commerciale, industrielle, financière etc.) mais aussi dans des jeux complexes avec par exemple la stratégie échiquéenne (j'ai des doutes sur l'existence du terme même s'il est employé sur Wikipédia).
Contrairement à la tactique dont l'enjeu est local et limité dans le temps (gagner une bataille), la stratégie a un objectif global et à plus long terme (gagner la guerre). En effet, il appartient à la politique le choix de la paix ou de la guerre et l'attribution des ressources mises en œuvre par des stratégies militaires sur le champ de bataille ou diplomatiques dans des négociations
En fait, les militaires considèrent, dans cet art de combiner ses moyens et ses ressources en fonction des contingences, trois niveaux :
  • le niveau stratégique, ou plus couramment aujourd'hui politico-militaire, au plus haut niveau de l'État, dans un dialogue itératif entre responsables politiques, diplomatiques et militaires ;
  • le niveau opérationnel, entre le haut-commandement militaire et le commandant d'un théâtre d'opération
  • le niveau tactique, qui est celui, local, du commandant d'unité engagé dans une action particulière.
La compréhension et le choix du niveau « stratégique » est l'élément primordial pour tous joueurs; c'est ce qui détermine l'intérêt d'un jeu en fonction d'un type donné de joueur (et oui, parmi les stratèges en herbe, il y a plusieurs classes qui ne se mélangent guère). Personnellement, les différents niveaux me semblent complémentaires, c'est pourquoi seuls les jeux permettant d'agir sur les 3 (ou au moins 2) méritent réellement le titre de « jeu de stratégie », leur intérêt n'en ai que plus grand puisque une synergie au niveau des interactions rentre en compte ce qui rend le jeu plus complexe (ce qui ne veut pas dire plus compliqué). Je reviendrai sur ce point dans mon analyse (voir plus bas).
La stratégie consiste à la définition d'actions cohérentes intervenant selon une logique séquentielle pour réaliser ou pour atteindre un ou des objectifs. Elle se traduit ensuite, au niveau opérationnel en plans d'actions par domaines et par périodes, y compris éventuellement des plans alternatifs utilisables en cas d'évènements changeant fortement la situation.
On entend par forces stratégiques, les forces, qui mettent en œuvre la dissuasion nucléaire, dotées d'armes nucléaires stratégiques (emploi politique), délivrées par des bombardiers stratégiques ou des missiles balistiques stratégiques.
L'établissement d'une stratégie exige : d'une part, l'estimation de probabilités de réalisation des éventualités susceptibles d'être retenues ; d'autre part, l'adoption d'une règle ou d'un indicateur de préférence permettant de classer les résultats escomptés par la mise en œuvre de différents scénarios.
La stratégie se présente sous deux formes : le niveau d'organisation et le mode de conduite.
-Comme mode de conduite, la stratégie est une façon d'agir dans l'incertitude en incluant l'incertitude dans la conduite de l'action. Alors, elle est proche des ruses et stratagèmes. De cette manière, la stratégie se distingue de l'exécution d'un programme, d'une recette ou de ce qui est prédéterminé.
-Comme niveau d'organisation, il y a le niveau de la politique qui choisit entre la guerre ou la paix et leur attribue des ressources nécessaires et qui orientent et délimitent les stratégies possibles de guerre ou de paix avec les ressources attribuées par le niveau politique.
Le niveau de la stratégie est celui qui choisit, oriente et délimite les batailles militaires ou diplomatiques possibles à l'intérieur d'une guerre ou d'une négociation de paix choisie par le niveau politique.
Le niveau opérationnel est celui qui relève du commandant d'un théâtre d'opération.
Le niveau tactique est celui qui choisit, oriente et délimite les combats possibles à l'intérieur d'une bataille.
L'exemple classique de contraste entre résultats tactiques et stratégiques est la "victoire à la Pyrrhus". Au IIIe siècle av. J.C., Pyrrhus, roi d' Epire, tente de conquérir l'Italie. Il remporte une série de victoires tactiques sur les Romains, mais en subissant des pertes énormes qui lui auraient inspiré le mot fameux: "Encore une victoire comme celle-là et nous sommes perdus". Incapable d'exploiter son succès, il doit évacuer l'Italie.
L'exemple inverse est le raid de l'escadrille Doolittle contre le Japon en 1942. Tactiquement, c'est un échec cuisant: toute une escadrille perdue pour des dégâts insignifiants. Stratégiquement, le raid Doolittle restaure le moral ébranlé des Américains et incite le Japon à modifier sa stratégie navale, d'une façon qui aboutira au désastre japonais de Midway.

2-Jeu de stratégie
Un jeu de stratégie peut être un jeu de société ou un jeu vidéo. C'est un loisir dans lequel un ou plusieurs joueurs (nommés wargamers) simulent des batailles ou des guerres. Le but est de réaliser un objectif connu : augmenter sa domination spatiale, combattre un ou plusieurs ennemis sur un terrain de jeu, faire prospérer une entité… L'accent n'est pas mis sur l'adresse du joueur mais sur la planification de l'action (tactique ou stratégique).
On a tendance actuellement à appeler jeu de stratégie tout jeu faisant appel à la réflexion (échecs, dames, go, sudoku, bridge, Rubik Cube.....). Dans les faits, lorsqu'on parle aujourd'hui de jeu de stratégie, on parle essentiellement de jeux de guerre ou de jeux de simulation, informatisés ou non.
Le jeu de guerre est aussi appelé selon sa dénomination anglaise wargame ou allemande Kriegspiel ou simulation de conflit. Le principe est utilisé depuis au moins le XIXe siècle dans les écoles militaires de tous les pays, pour exercer les élèves à l'observation, ainsi qu'à l'élaboration et à la réalisation de plans (ainsi d'ailleurs qu'à l'analyse de leurs échecs lorsque leur stratégie se révèle mauvaise).
Le terrain peut être de tout type. Le joueur est souvent considéré comme un dieu ou un général, voyant l'ensemble de ses unités depuis le ciel, et donnant des ordres à chacune.
Les jeux dont le but est de créer et développer une cité (SimCity), un réseau de pouvoir (Railroad Tycoon) ou même une colonie spatiale, bien qu'ils fassent appel aussi à des questions de stratégie, sont plus généralement désignés sous le noms de jeux de simulation. Il en va de même des jeux d'entreprise.
. Avec l'avènement de l'ordinateur, les jeux de stratégie ont trouvé un nouvel essor, puisque l'informatique peut remplacer un joueur ou/et un maitre de jeu, il en simplifie également grandement la gestion, puisque l'on peut compliquer à l'infini les règles.
3-Ce que j'en pense vraiment
L'échelle est un des paramètres de classification de ces simulations lié aux niveaux stratégiques dont j'ai parlé plus haut. On se base soit sur la taille de la plus petite unité de jeu soit sur l'étendue de la zone géographique couverte pour déterminer son échelle.
Si vous me suivez encore à ce stade de la lecture sans vous dire :
    - Il est complètement cinglé !
    -Il a vraiment rien à foutre pour écrire des trucs pareils. (Quels fainéants ces fonctionnaires !)
    - Pourquoi il nous fait perdre notre temps à lire ces conneries alors que j'ai La Star Ac qui passe à la télé!
    - Bon, c'est pas tout ça mais j'ai un article dans le Monde à lire !
C'est que vous êtes un joueur potentiel de ce genre de jeu, vous pouvez alors continuer votre lecture à vos risques et périls (en fait, c'est surtout votre temps de loisir qui est en danger car si vous voulez profiter pleinement de mes modestes écrits, une initiation à quelques jeux cités me semblent indispensables).
Désolé pour mes digressions mais écrire devant un clavier d'ordinateur après une journée de travail n'incite pas vraiment à une grande rigueur. Et puis Léa ne cesse de me déranger (ah, ces gosses !) pour que je la fasse jouer à un jeu d'un tout autre genre dont je tairai le nom afin de ne pas être dénoncé aux services sociaux. Revenons à nos moutons. Oh puis non, je n'ai plus le temps. Emie commence à bouillir (à moins que ce ne soit la soupe), le repas est prêt (lecture interdite aux proches du MLF), il faut y aller, la suite un autre jour (j'en vois qui soufflent de soulagement).
A plus tard.

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